5 janvier 2008
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D’après http://bonbonze.net/v2/img1/humeur/index.php?num=65, il semble que l’attribution de cette maxime à Confucius et que le contenu même soient douteux. Mais peut importe, prenons là telle quelle.
Elle a tout l’air d’une « lapalissade ». C’est une large dévalorisation de l’expérience. On en penserait presque que l’expérience ne sert à rien. Le « ne que » est en cause : il est largement exagérée.
Tout d’abord, on peut faire l’hypothèse que le chemin devant soit est similaire au chemin parcouru. Similaire ne veut pas dire identique, mais la connaissance des cahots, du code de la route, du comportement du véhicule, etc. est loin d’être inutile. Evidemment, il y aura toujours des surprises.
Je constate que « l’expérience est une lumière qui n’éclaire que celui qui la porte ». Je suis frappé par l’inefficacité des « conseils d’expérience » que l’on peut donner à autrui. Les gens préfèrent leurs préjugés (ce qui est médiocre) ou de « tenter l’expérience » (ce qui est louable). C’est vrai avec les enfants. Mais surtout c’est vrai avec les adultes, même dans un contexte professionnel.
Il y a des pistes d’explication à cela. D’abord, le conseil est peut être mal compris. Pour le rendre intelligible, il faudrait l’expliquer plus longuement, donner des exemples. Ensuite, le conseil n’est pas « cru ». A juste titre, puisque le conseilleur n’est pas le payeur. Il faudrait donc prouver ou du moins argumenter, justifier le conseil. Enfin, on peut toujours se croire dans un « cas particulier ». En effet, le conseil provient d’expériences qui sont dans un contexte donné du passé. Il est sûr que quelque chose a changé. Est-ce que cette « règle du passé » s’applique encore ?
Ce constat est un peu déprimant : il semble inutile de donner des conseils à autrui.
Il y a toutefois une exception. C’est lorsque l’on nous reconnaît une certaine expertise et que c’est la personne qui vient chercher conseil. Elle n’écoutera peut être pas la réponse, mais au point elle se sera posée la question.