Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 08:37

« On nous cache tout, on nous dit rien ».

 

Dans le monde, il y a environ 6 milliards d’individus. On peut estimer que chacun vit chaque jour une centaine d’événements. Voilà 600 milliards d’événements-homme par jour. On peut aussi supposer qu’en moyenne le même événement est partagé par 10 personnes. Nous avons donc 600 milliards de point de vue sur 60 milliards d’événement par jour.

Un journal quotidien relate entre 100 et 1000 événéments. Le système médiatique français dans son ensemble a tendance a répété la même chose. On peut estimer qu’il relate 10 000 événements par jour. Au niveau mondial, c’est environ 1 000 000.

Donc la fraction d’événement relaté est de l’ordre 1 pour 60 000. Ceci signifie que 59 999 événements sur 60 000 passent à la trappe du système médiatique. Bref, on ne sait rien.

 

Je vois l’objection : « le système médiatique sélectionne les événements importants ». Le reste serait donc « sans importance ». Rien ne me semble plus faux.

 

Tout d’abord, la définition objective de ce qui est important et ce qui ne l’est pas reste à faire. Elle est sans doute impossible. L’importance est relative. Bref, ce n’est pas l’importance qui est le critère sélectif. Ce serait plutôt l’événement qui intéresse le « public ». C’est loin d’être la même chose.

 

Ensuite, les événements vraiment important sont généralement secrets. Vous ne croyez pas que vous allez savoir gratuitement, voire pour le prix d’un quotidien, les secrets d’état ou économiques importants. Bref, on en a pour son argent. Et comme l’information publiée est peu chère…

 

En fait, c’est sans doute la partie la plus importante du pouvoir du système médiatique. Celui de choisir les sujets présentés.  Imaginez un peu : une marque paye des millions d’euro pour un spot publicitaire de 30 secondes à la télé. Tout cela pour faire parler d’elle. Et en face, un sujet du journal télé de 30 secondes serait « gratuit ».  Et bien, ce n’est pas si « gratuit » que cela : le choix des sujets fait partie de la ligne éditoriale. L’intérêt du public n’est pas une chose fixe, connue d’avance : c’est un chose évolutive, manipulable. Ce n’est pas le critère véritable de sélection des thèmes. Le véritable critère de sélection de tel ou tel thème est l’intérêt propre du média.

 

Ainsi, bien avant la façon de traiter l’information, le véritable pouvoir des média réside dans le choix des sujets. « Si on ne parle pas lui, le problème « n’existe » pas ».

Partager cet article
Repost0

commentaires

PrÉSentation

  • : je blogue, donc je suis
  • : Si vous cherchez la vérité, allez croire ailleurs !
  • Contact

Recherche

Archives