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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 09:55

Dans l’actualité de cet fin aout 2010, il y a l’avertissement de l’agence Moody concernant la note de la France (Toujours AAA) et d’autres états.

 

Je ne rappellerai pas ici les graves déficiences des agences de notation qui n’ont pas vu venir les défaillances de 2008. C’est l’enchainement des signaux qui me semble pertinent.

 

Donc courant 2008, très grave crise avec des défaillances et surtout une suspicion généraliser créant des problèmes de liquidité et un blocage du système.

Le déblocage n’a pu être obtenu que par une intervention très massive des états. Aucune autre force n’aurait pu le faire. Sans doute, devaient ils le faire.

Toujours est-il que c’est reconnaitre là une force et une légitimité dans ces interventions.

Par ailleurs, la crise est clairement causée par des pratiques irresponsables des acteurs financiers.

Au final, il en ressort 2 idées.

-          La nécessité d’encadrer plus strictement les risques pris par les acteurs financiers afin qu’ils ne prennent pas de risque excessif. Les risques pris doivent être couverts par ceux qui les prennent et non laisser à la collectivité.

-          La juste rémunération de l’intervention des états ou même de cette capacité d’intervention qui constitue une sorte d’assurance permanente de dernier recours.

C’était le retour des Etats.

Il se trouve que les Etats ne sont pas des modèles de vertu économique et que leur endettement abyssale a été en retour pointé du doigt.

Il est tout à fait juste que si les acteurs financiers doivent être précautionneux, les Etats devraient l’être aussi. Par ailleurs, échaudé par les critiques, les agences de notation se mettent à s’intéresser aux Etats.

Début 2010, c’est l’état grec qui est dans le collimateur. Son déficit relativement gigantesque se double de manipulation d’information. Le budget grec n’est sauvé que par la garantie des grands Etats européens

Nous voici donc en aout 2010 où ce sont les grand Etats qui passent au grill.

 

Dans tout cela, les décisions des uns et des autres ne sont pas toujours aberrantes.

Dans un monde idéal, les Etats devraient rester faiblement endettés (voire pas du tout) en temps normal et s’endetter pour relancer l’économie en temps de marasme.

Dans un monde idéal, les notations des agences devraient être objectives et servir réellement à avertir d’un risque de défaillance. Elles devraient payer en cas d’erreur.

Dans un monde idéal, tout acteur économique ne devrait pas pouvoir jouer une mise en faisant porter le risque à quelqu’un d’autre.

Ce monde idéal n’est pas pour demain.

Il n’est pas certain que les différents acteurs de la question souhaitent l’atteindre.

 

En fait, ce qui me semble en jeu est plutôt une lutte de pouvoir. Les Etats ont tenter de reprendre une partie du pouvoir au monde financier. Et celui-ci se défend.

Tout cela se passe dans l’indifférence des commentateurs politiques et l’apathie des populations qui croient toujours qu’elles vivent en démocratie.

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