Il apparaît que la part de production électrique d'origine photovoltaïque n'est plus ridicule.
4 TWh soit 0,7%. Cela reste la dernière contributrice (nucléaire 405 TWh soit 75%, hydraulique 64-11,8%, gaz 23-4,3%, charbon 18-3,3%, fioul 6,6-1,2%, éolien 15-2,8%, autres 6-1,1%).
Toutefois, cela a cru de 67% en 2012 et de 400% en 2011 !
En fait, cela provient de la création de grand champs photovoltaïque et non d'une production "par les toits". Les installations de puissance supérieure à 100kW représentaient 73% en 2011.
Comme l'écrit Wikipédia, c'est une production assez prévisible : on produit de l'électricité l'été et en début d'après-midi. Or, le besoin est en début de soirée et l'hiver. C'est donc essentiellement inutile. Il faut compenser par des centrales de type thermiques brûlant du charbon (c'est le moins cher) ou à gaz.
C'est donc là une première aberration. En fait, ces installations produisent de l'électricité à un moment ou elle est économiquement la moins chère.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Contribution_au_service_public_de_l%27électricité
Là ou cela devient scandaleux, c'est quand on regarde le financement. Car, cette électricité photovoltaïque n'est pas compétitive (pas du tout).
Le prix de gros est d'environ 60 euros par MWh.
Le nucléaire revient environ à 50.
L'éolien terrestre est acheté à 85.
L'éolien off shore est acheté à 230.
Le photovoltaïque est acheté à 288 à 440. Soit en gros 5 fois le prix.
Il faut donc la subventionner. Cela se fait par un tarif de rachat digne du racket d'al capone.
Au final, ceux qui paient sont : les fournisseurs d'électricité (EDF en tête) parce que tout le surcoût ne passe pas dans la participation au sévices public de l'électricité (2,8 milliards d'euro cumulés à fin 2010 pour EDF) - et les clients paient le machin via ce service public de l'électricité (charges de 2,1 milliards d'euros prévus en 2013 pour le photovoltaïque en augmentation vertigineuse).
On peut nuancer la situation pour EDF dans la mesure ou l'entreprise est productrice photovoltaïque et touche aussi "le prix d'achat".
Le pompon est atteint quand on voit que cet usine à gaz ne crée pas d'emploi et contribue au déficit commercial.
Donc, je me suis trompé.
Le photovoltaïque n'est pas resté dans les limbes. Il a au contraire connu une augmentation spectaculaire.
Il ne faut pas s'en réjouir. Mis à part quelques investisseurs/spéculateurs avisés, la société française paie le machin (de l'ordre de 5 milliards par an en augmentation!) et cela pèse sur la balance commerciale.
Tout cela pour une solution qui est une impasse.
Il serait temps que que les pouvoirs publics arrêtent cette folie.
L'éolien ne présente pas la même situation catastrophique.
La production est plus étalée dans le temps (même si l'arrivée d'un grand anticyclone sur tout la France est un problème).
Le niveau de subvention est raisonnable. C'est une énergie quasiment compétitive.
Le déficit est intra européen : c'est un moindre mal.
On voit bien la manoeuvre des adorateurs du soleil : tenter de faire monter le prix du nucléaire en faisant porter plus de charge, espérer faire baisser les prix du solaire en espérant un miracle technologique et faire payer tout cela par le client gogo dans ce qui constitue un impôt déguisé (le niveau du montant commence à être impressionnant, encore quelques années, il atteindre la niveau de la TIPP).
Sauf que personne n'a résolu le problème de la divergence entre le temps de production et le temps de consommation.
Sauf que le vrai prix du nucléaire commence à être connu et qu'il reste correct, en tout cas pas du niveau démesuré des délires écologiques.
Sauf que malgré des installations mondiales importantes et variées, le prix du photovoltaïque reste désespérément non compétitif.
Sauf que personne n'à commencer à examiner les coûts cachés du photovoltaïque (occupation de place, changement d'albédo, perturbations climatiques, démantèlement, utilisations de ressources rares, pollutions,...)
J'ajoute que tout ceci conduit à un enchérissement de l'électricité qui peut difficilement être vu comme une bonne chose.
À ce titre, c'est tuer les espoirs de voiture électrique (dont l'avènement présente déjà assez de difficultés sans cela).