Dans la lignée de mon article du 7/12/2007, je m’interroge sur la notion de « vérité » dans la chasse au trésor « la chouette d’or ».
Si l’on considère le livre des solutions (rédigé par Max), celui-ci pourra être assez court.
Outre une introduction et un conclusion, il comportera au moins 11 parties (autant que d’énigme). Il pourra contenir des parties supplémentaires pour un éventuel « deuxième passage sur els énigmes », pour la synthèse finale de la recherche voire pour des considérations complémentaires.
Je vais considérer une partie correspondant à la « résolution de l’énigme X ».
Puisque Max est l’arbitre et détient la « vérité », il pourra rédiger cette solution dans un style concis, clair et la rédaction de la solution devrait être assez courte : 1 à 5 pages.
Elle comportera plusieurs parties :
- Le « décodage » des éléments issus de l’énigme associé à la justification de ce décodage.
- L’assemblage des éléments décodés et la justification de cette assemblage.
- L’interprétation finale. C'est-à-dire le « résultat » de l’énigme. Soit encore « ce que dit l’énigme » (élément d’avancée dans la recherche du trésor).
Il semble que la chasse comporte des fausses pistes. Max devrait donc les évoquer. Pour les fausses pistes qui « tournent court dans la même énigme », il devrait indiquer la justification qui fait de cette piste une fausse piste. Pour une fausse piste qui « court sur plusieurs énigmes » (il y en a parait-il), cette justification n’intervient qu’au dernier moment et en attendant, il doit « faire vivre » les pistes.
Pour les éventuelles « coïncidences » (et les chercheurs en rapportent de nombreuses), Max pourra les passer sous silences. Il y a en effet une différence entre un fausse piste qu’il a construite (et qu’il peut justifier) et une coïncidence (qu’il n’avait pas vu et c’est normal parce que c’est humain).
J’ai employé le mot « justification ». Il mérite un approfondissement.
Il s’agit d’une chasse au trésor, cette justification n’est donc pas morale, juridique ou esthétique : elle doit être logique. Le modèle d’une justification logique est le suivant.
La justification se décompose en « unités de justification ».
L’unité de justification permet de passer d’éléments connus à l’élément « nouveau » (à découvrir et qui fera ensuite partie des éléments connus).
Elle doit utiliser les éléments connus dans une grande proportion (au final il ne faudrait pas que seul un détail d’une énigme serve).
Elle fait appel à un « référence ». Cette référence est un algorithme, un document, un code etc… Il doit faire partie du « cadre culturel commun ». Sinon, cette référence est antérieurement le résultat d’une étape de décodage et est devenu un « élément connu ».
La structure du passage pour un unité de justification doit être « évidente », sans contestation possible.
Au final la justification est l’articulation de toutes les unités de justification. Cette articulation forme un « arbre ». Pour éviter le phénomène de « capilotractage », cet arbre doit avoir une taille raisonnable (ni trop long ni trop ramifié). De plus, la « beauté » d’une énigme réside généralement dans l’homogénéité des référence utilisées pour chaque « unité de justification.
Si la solution de Max ne respectent pas ces contraintes, il n’a pas fait une chasse au trésor mais un jeu de hasard.
En attendant ce « livre de solution », la recherche de la chouette d’or consiste (avant de creuser) de tenter une rédaction approchée de ce livre.
Toutefois, ne connaissant pas la « vérité », nous ne pouvons pas être aussi « directifs ». Il est impossible d’être aussi affirmatif, concis. Rien que le mode des verbes pose problème : on devrait employer le conditionnel et non l’indicatif : mais quel lourdeur de style ! En pratique, le compte-rendu de nos recherches est nécessairement lourd et fastidieux. Ces compte-rendu sont de 3 sortes : les explorations (qui semblent) infructueuses, les pistes ou variantes « qui tiennent la route », et les « quasi solution » (les plus rares).