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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 08:45

Je suis un peu utopique. Je cherche ici à analyser cette utopie. Je vais tenter une formulation. En résumé, cela donne : « la croyance en la rationalité, sa puissance, ses bienfaits. » 

 

La rationalité parce que malgré tout, l’être humain est capable de raisonner ; d’être logique. La rationalité aussi parce que l’histoire nous montre que le monde extérieur est « intelligible » et non pas purement cahotique.  

 

La puissance de la rationalité. Agir comme un fou cela peut parfois être payant, mais sur le long terme, les démarches claires, réfléchies sont généralement gagnantes. 

 

« Les bienfaits de l’action rationnelle ». Aïe. C’est sans doute ce point qui est le plus utopique. D’abord, je précise que « bienfait » se comprend du point collectif (= de l’humanité »). Cette utopie est donc une utopie politique. Elle consiste à croire que l’utilisation massive (voire exclusive) de la démarche rationnelle est la clé pour que les choix politiques soient « au mieux ». 

 

On remarque qu’une telle utopie va à l’encontre d’une « théorie du laisser faire ». Ainsi, une démarche purement libérale intégriste qui abandonne à des forces inhumaines (le marché) la conduite de la société estime que le « meilleure choix » ne vient pas d’une décision rationnelle (humaine) mais d’un équilibre collectif qui est dehors du champ du rationnel.

Dans un autre cadre, l’évolution des espèces n’est pas « rationnelle ». Elle est le produit des circonstances : la loi de l’évolution des espèces est une description du modèle de cette évolution. Elle permet de rendre intelligible cette évolution : elle n’était pas écrite avant. L’évolution naturelle n’a pas de but, elle n’est que contingence : la question du bien et du mal est hors sujet à son propos. Elle ne saurait donc être qualifiée de « bienfaisante ». 

 

J’emploie le mot « bienfait ». Il mérite précision.

Les être humains, de façon individuelle ou collective sont amenés à faire des choix. Choisir entre « A ou B ». La capacité du langage permet de décrire les choix A et B, leur caractéristiques. La capacité rationnelle permet de trouver leurs contraintes et leurs conséquences. Par contre, la classification dans la case « avantage » ou « inconvénient » ou bien « positif ou négatif » ne va pas de soi.

Parler de « bienfait collectif » (croire que cette chose a un sens, une existence) c’est déjà une croyance. Je crois que ce bienfait collectif peut être trouvé par une démarche rationnelle. Du fait de l’aspect collectif cette démarche présente nécessairement une caractéristique statistique. De façon primaire, c’est par exemple compter les personnes qui optent pour A et celle qui optent pour B et choisir le choix majoritaire. Mais c’est vraiment très primaire. Il y a un nombre très important de point à prendre en compte (qui vote, que faire des votes nuls, qui choisit la question et les options A et B,…). Il faut tenir compte du périmètre de la question (est –elle générale ou ne s’applique –t-elle qu’à quelques personnes ?) Il ne semble pas illogique de pondérer les « voix » selon, que la personne est concernée ou non ou bien selon son degré de connaissance du sujet (est-il vraiment raisonnable de confier une part du choix à quelqu’un qui ne connaît rien au sujet ?). Cette approche rationnelle de la détermination du choix « optimum » est à ma connaissance largement inexplorée pour l’instant. 

 

Finalement, on peut décomposer en 2

-          Croire que la démarche rationnelle permet de conduire de façon efficace des actions permettant le progrès.

-          Croire que la démarche rationnelle permet d’identifier les choix à faire dans le respect d’un « optimum rationnel collectif ».

L’utopie c‘est surtout le second point.

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 09:46

J'ai reçu aujourd'hui un mail portant l'information suivante : "en 1986, Nicolas Sarkozy était délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire et c’est lui qui a orchestré en coulisses, le célèbre arrêt du nuage de Tchernobyl aux portes de la France. ".

La seconde partie est invérifiable, mais la première devrait l'être. Quel poste "gouvernemental occupait N sarkozy le 23 avril 1986 ? (J Chirac était premier ministre depuis mars).

Je ne parviens pas à vérifier cela par le web.

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 09:16

J’avoue que je suis un réfractaire. Je trouve cette transition fatigante.

Il parait que ce changement d’heure fait économiser de l’énergie. Cela doit être de l’économie d’éclairage, c'est-à-dire d’électricité, c'est-à-dire d’uranium. Ce n’est pas négligeable mais cela ne constitue pas un argument qui clôt le débat. Il me semble que l’on devrait s’intéresser aux surcoûts « cachés » de ce changement d’heure : problème d’organisation, horaire en double, fatigues, stress, maladies.

Au final, j’estime que la balance penche contre ce changement d’heure.

 

Si l’on examine l’aspect démocratique, voilà bien un sujet qui mériterait un référendum. Tout le monde comprend la question !

 

Alors, chiche ?

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 08:44

Au cours d’une formation à la gestion de projet, j’ai entendu ce conseil : «pour réussir son projet, il faut notamment impliquer les acteurs du projet et les décideurs. Pour y parvenir un moyen c’est de créer un sentiment d’urgence ». Je dois dire que le raisonnement se tient. Je constate que ce conseil est très souvent mis en pratique. Malheureusement !

 

Ainsi, la plupart des projets « travaillent dans l’urgence ». Vous connaissez sans doute des étudiants qui révisent au dernier moment et qui passent des nuits blanches les derniers jours avant l’examen. Et bien, cette pratique tend à s’étendre aux projets professionnels. Avec mes moyens, je combats ces pratiques. Je les juge profondément négatives. En effet, travailler dans l’urgence génère du stress. D’autre part, cette urgence artificielle apparaît pour ce qu’elle est : un arbitraire. Cet arbitraire génère un sentiment d’impuissance et une démobilisation. Finalement, c’est contre-productif. 

 

La mise en pratique de cette « course à l’urgence » se retrouve ailleurs que dans les contextes professionnels : on le voit à longueur de page dans les journaux. Pour ce faire entendre, l’un des leviers c’est de créer l’urgence chez l’auditeur. Pour crée l’urgence, quoi de mieux que d’annoncer de catastrophes ?

Menace de guerre, déclin sécheresse, changement climatique, impact de météorité, OGM, …. La liste est très longue.

Ces éléments ne sont pas présentés comme des hypothèses de façon rationnelle mais comme des menaces sous un angle émotionnel. C’est une victoire de la Communication, et une défaite pour la Logique.

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 09:59

Nous avons des observateurs plongés dans le monde. Ces observateurs s’expriment. On s’intéresse ici au discours : c'est-à-dire une suite de mots énoncés à l’écrit ou à l’oral. Cette suite de mot suppose une langue (vocabulaire, grammaire). Elle est supposée correcte dans cette langue. Elle est aussi supposée signifiante (vouloir dire quelque chose).

Dans ce cas on peut se poser la question de la vérité du discours.

Au besoin, on peut fragmenter le discours en partie. Ces parties sont autant de discours. L’intérêt de cette fragmentation est que l’on peut aboutir à une simplification de l’objet du discours. Il faut faire attention lors de cette fragmentation de ne pas sortir la « phrase de son contexte ».

 

Quel peut être l’objet du discours ?

-          A Le monde « réel » (passé, présent ou futur).

-          B Un monde hypothétique de même nature que le monde réel

-          C L’état de fonctionnement du système cognitif du locuteur (passé, présent ou futur).

-          D L’état de fonctionnement du système cognitif d’un autre observateur (passé, présent ou futur).

-          E Un état de fonctionnement hypothétique de système cognitif d’un observateur.

-          F Interaction de A et de C

-          G Interaction de A et de D

-          H Interaction de C et de D

-          I Interaction de A, C, D

-          J Interaction de B et de E.

 

Cela fait pas mal, mais la liste semble complète. La notion de « vérité du discours » se décline de façon différente selon les cas.

 

Commençons par examiner le cas A « le monde réel ».

L’énoncé peut se classer en plusieurs catégories :

-          Vérité pleine

-          Vérité fragmentaire ou aléatoire

-          Futur

1.   Vérité pleine.

Pour un discours sur le monde réel passé ou présent, et à condition que le vocabulaire soit précis, la notion de vérité ou de non vérité est plein.

« Sartre est mort (phrase énoncée en 2006) ». Vrai.

« De Gaulle est vivant (phrase énoncée en 2006) » : faux.

« Napoléon est mort à St Hélène » : Vrai (la question porte ici sur la qualité de l’information : la thèse qu’il se soit échappé est licite, si cette thèse pouvait être étayées, alors la phrase serait fausse). Cette phrase ne peut pas être vrai ou fausse en même temps.

2.   Vérité fragmentaire ou aléatoire.

Si le vocabulaire est insuffisamment précis, l’ambiguïté apparaît, et la notion de vérité n’est pas pleine.  Les phrases peuvent être interprétées de plusieurs façons, certaines peuvent être vraies, d’autres fausses.

« Les français sont nuls en langue étrangère ». C’est un exemple de phrase ambigu dont la valeur de vérité est aléatoire.

Tout d’abord, il existe des français très doué en langue étrangère et donc au sens strict cette phrase est complètement fausse. Mais, le sens strict n’est pas le sens commun de cette phrase qui est « en majorité, les français sont nuls en langue étrangère ». 

Il demeure 2 problèmes : savoir ce qu’est cette majorité et savoir ce que c’est que d’être nul en langue étrangère.

Si la majorité c’est 50 % + 1 des 62 millions de français, alors la phrase est une évidence creuse. En effet, cette population comporte des jeunes qui n’ont pas encore appris de langues étrangères et  des personnes âgés qui ne l’ont jamais faits. Sans compter les « échecs scolaires courant », il n’est pas étonnant que moins de 50% des français pratiquent une langue étrangère. Il est assez probable que dans aucun pays au monde, le taux de personne bilingue dépasse 50% (même au Luxembourg ?). Il s’agirait donc de 50 % des 20/60 ans moins les  30% de « hors systèmes. La phrase voudrait dire « la majorité des 70 % des 20/60 ans français sont nuls en langues étrangères ». Cela fait un peu capilotracté !

Etre nul en langue étrangère est-ce ne pas être bilingue ? N’en connaître qu’une (et pas 2) ? Où place-t on la barre ? Est-ce un « 10 » au Bac en langue ?

Dans ce cas, la phrase «la majorité des 70 % des 20/60 ans phrases ont un niveau inférieur à 10 bac dans une langue étrangère » est fausse. Ne serait –ce que parce que 2 millions de français vivent à l’étranger et que l’on peut leur supposer ce niveau.

Autre exemple.

« La France plaide pour un élargissement maîtrisé de l’union européenne ». La métonymie est classique, La France ne désigne pas le territoire, l’état ou la population mais désigne le gouvernement et le chef de l’état. On suppose que ce groupe de personne s’est mis d’accord et que de façon collégiale, l’un de ces membres plaide cet élargissement (aujourd’hui). On ne sait pas quand cette plaidoirie a eu lieu ni où, ni même si cette plaidoirie a vraiment été formalisée dans un discours. Autant d’ambiguïtés qui rendent difficile d’évaluer la véracité de la phrase.

Quant à la signification de « élargissement maîtrisé » c’est coton. Il existerait donc des élargissements non maîtrisés ? Peu importe, pour la véracité de la phrase, ce qui compte c’est de savoir si cette phrase reflète fidèlement ou non « ce que la France plaide ». Il est possible que le représentant de la France ait dit « je plaide pour un élargissement maîtrisé  … » : auquel cas, le compte-rendu est vrai… Il est probable que ce représentant a fait un assez long discours et juger de la fidélité de cette synthèse est hors du champ de la logique.

3.    Pas de vérité dans le futur.

Pour un discours sur le monde réel futur utilisant un vocabulaire précis, la notion de vérité n’existe pas au présent. Nous avons affaire à une prédiction. La notion de vérité ou de non vérité sera (éventuellement) pleinement tranchée dans le futur.

S’il y a une date d’échéance, la non réalisation de l’événement prédit pourra être constaté. S’il n’y a pas de date d’échéance, la non réalisation de l’événement prédit ne pourra jamais être constaté. Ceci  conduit donc à dire que les prédictions du genre « Nostramadus » n’ont pas de valeur de vérité : il est impossible de les infirmer (sans parler de l’ésotérisme du fond).

« Demain, happy hours entre 18 et 20h » est une indication sur le futur qui relève de la prédiction. Si c’est le gérant du bar qui l’affiche, alors cela constitue un engagement. Malgré cette promesse, il est toujours possible qu’il ne fasse pas « happy hours », mais dans ce cas, il sera très mal vu (il sera possible de lui intenter un procès ?).

« Le 11 juillet 2006 , la Lune sera pleine » est une prédiction (écrite avant le 11 juillet 2006). Etant donné la force prédictive de l’astronomie, nous accordons une forte probabilité de réalisation à cette prédiction. Toutefois, il est toujours possible d’imaginer l’arrivée d’un bolide qui vienne perturber la trajectoire de la Lune d’ici le 11 juillet et qui fasse que la Lune ne sera pas pleine. La probabilité de dette événement n’est pas totalement de 1.

Autre exemple extrait de wikipédia (nostradamus).

  • Centurie I, quatrain 35:

Le lyon ieune le vieux surmontera,

En champ bellique par singulier duelle:

Dans cage d'or les yeux luy creuera,

Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.

  • Ce quatrain ferait référence à la mort d'Henri II.
  • En juin 1559, le roi Henri II affronte son cousin, le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque (selon certains, en or) et eut l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard.
  • Lors de la publication de la première édition des Centuries en 1555, Henri II aurait été averti de la présence de ce quatrain. En effet, sa femme, Catherine de Médicis, était une fervente admiratrice de Nostradamus. Cependant, Henri II aurait surtout tenu compte de la présence du mot « duel », ce qui à son époque faisait surtout référence au règlement par les armes d'un différend entre deux personnes. Il ne se serait donc pas méfié lors du tournoi de chevalerie qui lui fut fatal.

L’association après coup de ce quatrain et de l’événement est largement discutable (un casque n’est pas une cage, il est invraisemblable que le casque ait été en or, la différence d’age entre les 2 justifient peu les qualificatifs de jeune et vieux, ce n’est pas un duel, que veut dire « deux classe une » ?). C’est une possibilité parmi des milliards. Il pourrait s’agir de vrais lions dans une vrai cage en or. Comme il n’y a pas d’échéance, l‘événement prédit peut encore être à venir. Dès l’instant où l’on prédit un événement de probabilité non marginale (la mort d’un roi en combat à l’époque) sans le situer précisément (lui donner une date d’échéance ou désigner la personne auquel cas, l’échéance est la mort de la personne), le mécanisme des probabilités fait que l’événement acquière une très forte probabilité au fil du temps. Si l’événement a une probabilité de p par an, alors la probabilité est de (1-p)puissance(nombre d’année). Cette formule « tend vers 1 », c'est-à-dire que l’événement est « quasi certain ».

Un autre exemple du genre est « un jour il y aura la guerre ».

4.   Conclusion.

Même pour un énoncé concernant le monde réel, la notion de Vérité ou de non vérité est déjà délicate.

Dans bien des cas, cette notion n’a pas de sens. Comme le sage, il faut répondre « MU ».

 

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16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 08:51

Suite de l’examen de « l’approche formelle ». Entrée en scène de « l’implication ». 

Outre l’équivalence d’énoncé, un autre concept est l’implication. Donnons un exemple (écrit « simplement »).

E1 : « Tout nombre entier se terminant par 2 est pair »

E2 : « 2 est pair ».

On « sent » que E1 => E2 mais qu’ils ne sont pas équivalents. En d’autre terme, E2 est moins fort que E1. Toujours dans une optique de simplification, on peut « négliger » E2 si l’on a E1. Par là même, on « met de coté » une infinité d’énoncé du même genre. Quelle réduction !

Comment traiter formellement cela ? 

L’implication est une relation d’ordre partiel. Elle forme un réseau sur l’ensemble des énoncés.  Est-il possible de simplifier ce réseau grâce à la transitivité ?

Oui mais pas de façon unique. Il est en effet possible d’enlever les « grosses  implications » qui se déduisent de plusieurs petites. Mais il n’y a pas de garantie d’aboutir au même résultat selon la démarche. Ce procédé ne se termine généralement pas en un temps fini.

Dans le cas général, on n’est pas assuré de pouvoir construire un arbre hiérarchique (A=>B et C=>B  sans lien entre A et C est un situation possible). 

Autre point. Dans l’exemple, il faut pouvoir interpréter E2. De « 2 », il faut inférer « 2 est un nombre entier se terminant par 2 ». On peut inférer bien d’autre chose, mais c’est celle-ci qui nous intéresse dans ce contexte.  « 2 est un nombre entier se terminant par 2 » est une tautologie. Et là, il faut aussi introduire un concept dont je n’avais pas besoin jusqu’ici : la notion de vérité des énoncés. 

Il existe en effet un ensemble : les « énoncés supposés vrais ». Cet ensemble inclut ce que l’on appelle les définitions. « 2 est un nombre entier se terminant par 2 » est une tautologie (vrai donc) car cela provient de la définition du signe « se termine par ». L’emploi des signes du français  pollue la description. Passons à une notation plus rigoureuse. 

E1 : QUELQUESOIT n APPARTIENT N Fin(n) = 2 => Paire(n) = VRAI.

E2 : Paire(2) = VRAI.

QUELQUESOIT, APPARTIENT , VRAI sont des signes.

Paire est un signe qui suit la grammaire d’une fonction. Il faut écrire Paire(n) avec n entier.

Fin est aussi un signe de fonction. Il renvoie le dernier chiffre du nombre en paramètre. 

L’inférence à faire est Fin(2) = 2. Qu’est-ce qui permet de dire cela ?

Ce n’est pas le lexique. Fin est dans le lexique mais pas son fonctionnement.

Ce n’est pas la grammaire. Elle valide « Fin(2) = 2 » et invalide « Fin(2) =2 » par exemple. Mais ne dit pas « « Fin(2) = 2 » = VRAI »

Ce n’est pas les règles d’équivalence.

C’est le dernier élément : les énoncés supposés vrais.

En l’occurrence, cela provient de la définition de « Fin ».

On remarque au passage que l’on se place en base 10. Il faudrait dire « Fin10 ».

L’énoncé « QUELQUESOIT n APPARTIENT N Fin(n) = Reste (n,10) » constitue la définition de Fin et il est donc supposé VRAI.  « Reste » est la fonction qui donne la reste de la division euclidienne.

Avec cela il faut encore avoir :

« 2 APPARTIENT N »

« Reste (2,10) = 2 »

La transitivité de l’égalité » joue aussi.

Il faut encore définir « RESTE » :

L’énoncé « QUELQUESOIT a APPARTIENT N QUELQUESOIT b APPARTIENT N* ILEXISTEUNSEUL q APPARTIENT N  ILEXISTEUNSEUL r APPARTIENT N, a = b * q + r ET r < b. COMPLEMENT : q =  QUOTIENT(a,b) ET r =  RESTE (a,b) » qui est la division euclidienne fournit la définition de « RESTE ». Cet énoncé est VRAI. On pourrait encore remonter la démonstration, la première partie se déduit des axiomes de l’arithmétique.

On voit que même sur cet exemple très simple, effectuer ce travail formel est assez long. 

On peut retenir 3 choses.

1 D’abord, le lexique, est loin d’être  élémentaire. On a une première liste :

QUELQUESOIT

ILEXISTEUNSEUL

APPARTIENT

N

(

)

>

=

=>

N*

RESTE

QUOTIENT

PAIRE

FIN

VRAI

2

10

La notion de « variable » (n, a, b, p, q,….). 

2 Des notions étranges

La notion de variable. Le symbole utilise n’importe pas, il est contextualisé. Cela mériterait d’être approfondi. Pour construire quelquechose d’intéressant, il semble incontournable d’utiliser des énoncés généraux (« il n’y a de science que du général ») et donc le « QUELQUESOIT » et donc cette notion de variable.

La notion de VRAI. C’est à la fois une propriété des énoncés et un élément du lexique que l’on peut trouver dans les énoncés. Il semble impossible de séparer les deux.  

3 Pas de sémantique ?

On a effectué un travail formel.

On s’aperçoit toutefois, que ce travail nécessite de respecter la définition des éléments du lexique. Par exemple « l’appartenance à N ».

On utilise effectivement le sens (la signification) de ce lexique.

On est aux limites de la démarche formelle.

On reste dans cette démarche si cette signification est « mécanique », automatisable (= si elle peut rester formelle).

On voit que c’est la notion d’ensemble qui est en jeu : son contenu (APPARTIENT), prendre un élément au hasard (QUELQUESOIT). Le « ILEXISTE » n’est pas constructif.

Enfin, il y a au moins une partie où la sémantique reprends ses droits : c’est le passage « au langage naturel ».

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 09:43

Depuis que j’ai découvert la logique formelle et notamment la démonstration du théorème de Goedel, je suis assez fasciné par cela. C’était déjà il y a quelques années. 

Ici, je me propose de «méditer » sur les fondamentaux de l’approche formelle. 

A la base, cette approche « oublie » le sens (= la signification, la sémantique) des énoncés. Elle ne s’intéresse qu’aux énoncés et plus précisément à leur forme. 

Ces énoncés sont construits à l’aide de signe.

Les signes appartiennent à un ensemble : le lexique (en théorie, on peut fournir cette liste, elle est finie). 

Un énoncé est une suite finie de signes. 

Il existe une grammaire. C'est-à-dire un ensemble de règle qui permette de vérifier la validité (grammaticale) de l’énoncé. Ce problème de grammaire n’est pas essentiel. 

Il existe aussi des règles d’équivalence. Il est possible de transformer les signes d’une partie d’énoncé en une autre partie. C’est par exemple l’application des règles d’associativité, de distributivité, de dérivation,… Pour la logique formelle, c’est une notion fondamentale. A savoir, que des énoncés différents sont équivalents. Cela n’est généralement possible (ou pertinent) que sur les énoncés valides. La grammaire est en quelque sorte le « cahier de charges » des énoncés. 

On note que les règles d’équivalence fonctionnent dans les 2 sens. Il n’y a pas de raison d’en privilégier un. Un énoncé peut sans doute avoir beaucoup d’équivalents. On cherche généralement à le « simplifier ». Cette notion de simplification sort de ce cadre formalisme. En effet, simplifier ce n’est pas nécessairement être plus court, c’est être plus facile à comprendre : et là on introduit le sens. 

L’ensemble des énoncés équivalents peuvent former une classe d’équivalence. 

On a jusqu’ici.

-          L : lexique =ensemble des signes. Cet ensemble est fini.

-          SL : énoncés  = ensemble des suites finies de signes de L. Cet ensemble est généralement infini.

-          G : grammaire = ensemble de règle de validité des énoncés. Cet ensemble est fini.

-          SL/G : ensemble des énoncés de SL valides selon G. Cet ensemble est généralement infini.

-          R : ensemble des règles d’équivalence. R doit être cohérent avec G. Cet ensemble est fini.

-          (SL/G)R : ensemble des classes d’équivalence selon R des énoncés SL valides selon G.

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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 09:19

Impossible d’avoir 2 points de vue différents au même moment. Jusqu’à preuve du contraire, l’ubiquité reste une impossibilité.

Physiquement, changer de point de vue, c’est soit changer de lieu soit changer d’orientation. Par extension, on peut aussi inclure les changements de zoom, les changements de mise au point, les changements de filtre, de spectre lu,…. Les outils techniques permettent d’effectuer ces changements de plus en plus rapidement. Mais, un même lecteur ne peut les obtenir en même temps. Il est possible aussi de multiplier les appareils d’enregistrements. Il n’empêche que l’humain qui va « regarder » n’en voit qu’un à la fois. Si l’on fait une synthèse, un mixage, ou tout autre composition, cela devient un autre point de vue. Il y aurait donc là une limite infranchissable.

 

Cette considération n’est pas que physique. Lorsque l’on parle de « point de vue » pour la description d’un événement, c’est une notion plus abstraite. On peut dire qu’il s’agit d’une « grille de lecture », d’un cadre de référence ». Ce point de vue est tout à la fois indispensable et unique à un moment donné. Contrairement au monde physique, on peut « voyager » d’un point de vue à l’autre plus vite que la vitesse de la lumière.

 

Est-ce que ces considérations imposent un relativisme ? Tous les points de vue se valent-ils ?

 

Instinctivement, il semble que non.

Une première raison est que certains points de vue offrent une vue plus « riche » que d’autre. On voit plus loin du sommet de la montagne que du fond de la vallée. De la même façon, le point de vue d’un agrégé de littérature sur la poésie est probablement plus riche que celui d’un rugbyman. Mais est-ce si sûr ? Qu’est-ce que cette richesse ? Du sommet de la montagne, je vois loin, mais je vois mal, et je ne vois pas ce qui est au fond de ma vallée. L’agrégé parlera peut être avec fougue de Beaudelaire mais ne saura rien de la poésie des mêlées.

 

L’idée qui émerge est la notion de pertinence d’un point de vue. Et cette pertinence n’est pas absolue, elle suppose un objectif. Il y a bien un certain relativisme : « selon ce que l’on veut décrire, certains points de vue sont plus pertinents que d’autre ». L’impertinence ici est carrément un défaut.

 

Une autre idée est de considérer que la variété des points de vue est une « richesse ». Ceci est vrai à la fois pour un groupe d’être humain et pour une personne donnée. Il faut sans doute là aussi équilibrer le propos en considérant que le foisonnement des points de vue est source de confusion et cause la perte des points de repère. Délicat équilibre !

 

 

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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 16:33

Même celle-ci ?  

Une « généralité » est du style « toutes les blondes sont des idiotes ».

Si on l’écrit formellement : x {blondes}, x {idiotes}. 

Il suffit d’un contre exemple (ségolène {blondes}, ségolène {idiotes}) pour prouver la « fausseté » de la généralité.

Les généralités vraies sont des « lapalissades ». Une « lapalissade » est une expression qui découle d’une définition. Par exemple, « toutes les blondes sont des femmes » ou « toutes les blondes ont des cheveux ».

 

Par contre, si l’on sort de ce périmètre « qui va de soi », alors la généralité a une forte chance d’être fausse.

Les théories scientifiques tentent de formuler des généralités avec l’espoir que cela soit « vrai ». (Il n’y a de science que du général). Cela se fait au prix d’un appareillage complexe (mathématique, définition, gestion des approximations,…). La lisibilité des énoncés de la science est de moins en moins clair. « la matière attire (toujours ) la matière », « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » ne sont pas vraiment des énoncés scientifiques, ce sont des formules du marketing de la science. 

A noter que « l’inverse » d’une généralité est aussi une généralité (aucune blonde n’est idiote). Elle est généralement erronée elle aussi.

 

Pour progresser dans le savoir, il faut donc préciser. Cela peut être par la voie statistique (la proportion d’idiote parmi les blondes, la répartition du niveau d’idiotie selon la couleur des cheveux). Cela peut aussi se faire en approfondissant les notions (qu’est ce que l’idiotie, qu’est qu’être blonde,…). Une quête sans fin.

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 10:29

Quel peut être l’objet du discours ?

-          A Le monde réel (passé, présent ou futur).

-          B Un monde hypothétique de même nature que le monde réel

-          C L’état de fonctionnement du système cognitif du locuteur (passé, présent ou futur).

-          D L’état de fonctionnement du système cognitif d’un autre observateur (passé, présent ou futur).

-          E Un état de fonctionnement hypothétique de système cognitif d’un observateur.

-          F Interaction de A et de C

-          G Interaction de A et de D

-          H Interaction de C et de D

-          I Interaction de A, C, D

-          J Interaction de B et de E. 

Après « A » et « B », examinons les autres.

 

1.   C L’état de fonctionnement du système cognitif du locuteur.

L’état de fonctionnement du système cognitif c’est parler du ressenti, des croyances, des connaissances,…

On peut supposer qu’un locuteur connaît ce qu’il sent, ce qu’il croit ou ce qu’il sait. Les théories de l’inconscient vont à l’encontre de cette supposition. Indépendamment de cela, le ressenti, les croyances et les savoirs ne sont pas constants. Ce qui est ressenti à un moment donné peut ne plus l’être l’instant d’après. Le locuteur peut chercher à se souvenir ce qu’il ressentait pour en parler. De la même façon il peut pronostiquer un ressenti futur.

En plus de tout cela, le locuteur peut (se) mentir.

L’écart entre l’état de fonctionnement du système cognitif du locuteur et ce qu’il en dit comporte donc 3 sortes de perturbation : l’inconscient, la variation temporelle et le mensonge.

La vérité du discours de type C est dénuée de sens. Il est en effet impossible à un auditeur de juger véritablement de la véracité de ce qui est dit. Ce qu’il peut jauger c’est d’une part de la cohérence du discours et d’autre part de la compatibilité de ce discours avec « le reste du monde ». 

 

2.   D L’état de fonctionnement du système cognitif d’un autre observateur.

« Il croit aux OVNI » est le genre de phrase que l’on ose ! Alors que l’on devrait dire « il a dit qu’il croit aux OVNI.

La premier est du type D, la seconde du type A.

Concernant la vérité du discours, les phrases du type D sont encore plus hors sujet que le type C.

On peut améliorer la pertinence en disant par exemple « je pense qu’il croit aux OVNI ».

En pratique, c’est ce que signifie ces phrases.

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