Sur http://www.etudes-litteraires.com/fonctions-du-langage.php, j’ai trouvé une liste des fonctions du langage. C’est ce qui est partiellement enseigné au collège en classe de français (4ème). Je ne se saurais dire si c’est le bon moment pour enseigner cela.
Les fonctions sont les suivantes :
Référentielle
Expressive
Conative
Métaliguistique
Phatique
Poétique
Mes interrogations sur la vérité des assertions portent « évidemment » sur la fonction référentielle du langage. Contrairement à ce qui est indiqué dans le texte en référence, cela ne me semble pas être la fonction primordiale.
Il se trouve que pour un texte « anonyme » comme ce blog par exemple, c’est certainement cette fonction qui est principale (vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas, les fonctions expressives et conatives ont peu de raison d’être).
La fonction expressive me semble être la plus fréquente dans les cas courants. On « parle » à propos de soi. « On enseigne plus ce que l’on est que ce que l’on sait. L’exposé « référentiel » n’est qu’un masque. C’est d’ailleurs pour cela que l’analyse logique du langage est difficile. Car elle est inopérante sur un exposé « expressif ». Une expression ne saurait être vrai ou fausse. La question qui se pose alors est celle de son authenticité. Nous sortons du cadre logique
La fonction conative est aussi très importante. On parle rarement pour rien. On veut faire réagir les autres. Pour ce faire, on va « s’arranger avec la vérité ». Publicité et politique sont essentiellement conatifs. Publicité et politique sont presque partout.
La fonction métalinguisitique me semble assez restreinte. Du point de vue logique, elle est la source de construction de paradoxes analogue à celui de la démonstration du théorème de Goedel.
La fonction phatique a un caractère technique. Elle n’est praticable quasiment qu’à l’oral (quant émetteur et récepteur sont présents simultanément). Logiquement, elle est neutre, transparente, hors sujet.
La fonction poétique est celle que je trouve la plus problématique du point de vue logique. En théorie, elle est hors sujet.
Ceci est un des explications de la « faillite » de l’approche logique des énoncés. En effet, les énoncés mélange fréquemment ces fonctions. Pour procéder à une analyse logique, il est nécessaire de réduire l’énoncé à sa composante « référentielle ». Cette réduction est généralement loin d’être facile et surtout elle n’est pas nécessairement déterministe.
Autre référence :
http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/annex/linguistque/ling01.htm
Ma prof d’anglais me rappelait l’autre jour l’incongruité de la façon de dénommer les nombres en français. Un truc comme « quatre vingt seize » ! Il faut l’assumer.
Je me suis aussi souvenu qu’au cours élémentaire, j’avais appris « septante », « octante » et « nonante ». Je ne sais pas si c’était par simplification où du fait de l’origine de l’institutrice. Toujours est il que l’année, suivante, ceci déclencha les ricanements de mes condisciples. C’est vrai quoi : Il faut vraiment être demeuré comme un belge pour dire « septante ». Les gens de goût à l’intelligence avancée disent « soixante dix ».
Et les génies, de dire « trois-vingt dix ».
Après le français, je tente la construction d’un tableau phonétique de mots en anglais. J’ai vérifié sur des dictionnaires, il ne devrait pas y avoir d’erreur. Je me suis inspiré d’un tableau trouvé sur ce site : http://perso.orange.fr/yvanbaptiste/. Ce travail est bien plus délicat pour moi.
Consonne + Voyelle
Ce tableau est probablement incomplet.
De la même façon qu’en français, le [ŋ] ne semble pas possible devant une voyelle. On le retrouve derrière plusieurs voyelles. Pour le « je », (et non le « dj »), je n’ai trouvé que dans les mots comme « plaisure » avec un « E » derrière. Le « dz » semble de moins en moins usité.
Le « UE » semble toujours impliqué un r. Le « E » est peu fréquent.
Voyelle + voyelle.
On exclu les diphtongues. Il ne reste plus beaucoup de cas de figure ( ?).
Je mes suis remis à l’anglais. Je manque de pratique à l’oral, et je prends conscience de la difficulté de prononciation. Ceci me conduit à m’intéresser à la phonétique. Sur le site wikipedia, on trouve des informations concernant l’alphabet phonétique international. Les tableaux suivants en sont extraits.
Les Voyelles.
Les consonnes.
Il est surprenant de constater ce que le système phonétique humain est capable de produire. Pour en revenir à ma préoccupation, c’est la comparaison de l’anglais et du français qui m’importe.
Comparaison des consonnes.
Etant donné la difficulté de publication, ce n’est qu’un extrait du tableau. Les consonnes du français sont
Les consonnes de l’anglais sont :
Contrairement à une idée répandue, il y a peu de différence sur ce point entre les 2 langues. L’anglais présente « 7 différences ».
- Les 2 « th » [θ, « dz »]. Finalement, ils ne sont pas bien méchant. Et puis on les voit bien écrit.
- Le [r] auquel on ne pense pas. Ce n’est pas notre [R]. A l’écrit, c’est pire, le « r » anglais est rarement prononcé. La prononciation ne pose pas de problème particulier.
- Le [ h ] que l’on connaît dans nos « interjections ».
- Les tch et dj [« tch », « dj »] qui ne sont qu’une contraction de phonème usuelle et que l’on connaît du fait des mots étranger (tchad, jazz).
- Le « ng » [ŋ] qui est arrivée en français depuis belle lurette par l’introduction des mots d’origine anglaise (ring).
Donc pas de problème véritable. Pour un anglophone, les 4 différences sont les suivantes.
- Le « gn » [ñ]. Il peut passer sous la forme [n j]
- Surtout le « R » que les anglophones continuent généralement à « rouler ».
- Le « û » qui présente une difficulté analogue au « u » [y].
- Le « j » qui est utilisé de façon restreinte en anglais (plaisure).
Finalement c’est sur les voyelles que se situe la difficulté.
Comparaison des voyelles.
Il faut ajouter les 4 nasales : ε~, œ~, O~ ; A~
Il faut ajouter les 8 diphtongues : IE, UE, EU, εI, εE, OI, aI, aU. Cette recherche m’a amené à identifier ce qui me semble être une erreur que l’on trouve dans les dictionnaires. Il y a une confusion entre le [e] et le [ε ]. On trouve ainsi dans les dictionnaires (cf http://dictionary.cambridge.org/define.asp?dict=CALD&key=19726&ph=on)
Français : gué [ge], guet : [gε]. Anglais : get : [get]. Or, il me semble que « get » ne se prononce pas comme « guét » mais comme « guette ». Les dictionnaires anglais utilisent les signes [ e, eE, eI ] au lieu de [ε, εE, εI] qui me semblent convenir. Pour les besoins de ma comparaison, j’ai rétabli ce qui me semble être juste.
Les voyelles utilisées en anglais qui ne le sont pas en français sont :
- [I] dans « feel ». Proche du [i], toujours longue. Prononcé comme un « i » long, ne pose pas de problème. La distinction de notation semble abusive. Par contre, il est long ! (et ce n’est pas écrit).
- [U ] : dans « book ». C’est proche du [u] (qui lui est toujours long). Un francophone a tendance à le prononcer pareil. C’est sans doute approximatif. Mais ça passe.
- [æ] : dans « dam ». Entre le [a] et le [ε] mais différent des 2 (cas ils existent en anglais). Grosse difficulté.
- [3] : dans « girl ». Toujours long. Pas trop loin du [E ] mais différent. En le prononçant comme [E : ], ça passe.
- [^] : dans « gun». Un [O] non arrondi. Pas commode à faire. D’autant plus que le coin des phonèmes utilisé est encombré.
- [α ] : dans « got ». Un [A ] arrondi. Un francophone le prononce généralement (à tort) comme - [æ] : dans « dam ». Entre le [a] et le [ε] mais différent des 2 (cas ils existent en anglais). Grosse difficulté.
- Les 8 diphtongues. En terme de prononciation, pas de difficulté supplémentaire. Le problème c’est surtout de savoir quand les appliquer. A noter que ce phénomène de diphtongue n’existe pas en français (on accole les phonèmes des voyelles).
Bref, les difficultés de prononciation de l’anglais se situent là sur les voyelles et non sur les consonnes. Il y en a essentiellement 3 : [æ] (dam) [^] (gun) [α ] (got).
Pour un anglophone, les « nouveautés » du français sont les suivantes :
- Les 4 nasales. Heureusement, que le « un » [A~] est en voie de disparition.
- Le [y] : certains n’y arrivent pas.
- Le [e] : pas facile
- Le [ø] : durdur
- Le [œ] : proche du [E]. On peut généralement le prononcer pareil.
- le [o] : vous pouvez y arriver. Impossible de le confondre avec [O].
- le [A] : vous avez de la chance, il tombe en désuétude, et on peut le prononcer [a] sans trop de problème.
Je me suis essayé à la construction d'un tableau phonétique de mots en français. J'ai vérifié sur des dictionnaires, il ne devrait pas y avoir d'erreur. Par contre, il reste des trous. Appel à vous si vous savez comment les compléter. Là encore, pour des raisons de publications, les signes phonétiques spécifiques sont modifiés.
Consonne + Voyelle
On remarque qu'il ne semble pas exister de mot qui contient ["ng" + voyelle]. Le [h] n'existe que dans les interjections. Le [consonne + "un"] a beaucoup de formes inemployés. Il n'est pas toujours facile de distinguer [û + voyelle] et [y + voyelle]. Il n'est pas toujours facile de distinguer [w + voyelle] et [O + voyelle]. Il est quasiment impossible en français d'avoir [i + voyelle] car on prononce [ij + voyelle].
Consonne = consonne
On remarque que les 3 « semi voyelles » [j, w, û] sont complètement di symétriques. Il y a de nombreux trous. Certaines consonnes ont plus d?affinités [l,m, R,s,t ] pour s'associer à d'autres. Il me semble qu'il n'existe pas de mot en français ou 3 consonnes se suivent dans la prononciation.
Voyelle + voyelle.
On a 4 voyelles [e , i, y, u] qui sont facilement devant une autre voyelle. 2 voyelles [a, "è" ] sont facilement derrière une autre voyelle. On remarque qu'il n'y a pas de contraction à la manière des diphtongues anglais. Les cas de mot où 3 voyelles se suivent dans la prononciation sont exceptionnels. Je n'en trouve pas.
Voyelle + Consonne.
Pour être exhaustif il faudrait aussi dresser ce tableau. Il s'agit toutefois d'une transition classique de syllabe. Quasiment tous les cas de figure se retrouvent. Exception : il semble que ["ng"] ne se retrouve que derrière le [i].