Il me semble que la typologie d’information de base est la suivante : témoignage, démonstration, généralités. Il se trouve qu’à tout cela s’ajoute « du bruit ».
Le témoignage est le compte-rendu d’un événement de la part d’un acteur qui a « vu » cet événement. L’événement peut être quelquechose de basique comme un texte de loi ou un livre. Le témoignage est plus ou moins sincère, plus ou moins complet. De toute façon, le témoin de l’événement ne peut rendre compte que de son point de vue. Malgré tout, les informations de témoignage sont les informations les « plus proches du réel ».
Les démonstrations sont des argumentations qui partent d’hypothèses, utilisent un cheminement logique pour aboutir à une conclusion. En pratique, les démonstrations publiées sont bancales. Elles tiennent rarement la route. Leur valeur démonstrative est négligeable. Elles ne convainquent que les convaincus.
Les généralités sont des thèses qui proviennent de la généralisation de témoignage, ou de conclusion de démonstration. Elles sont souvent présentées comme des « certitudes » alors que leur valeur de vérité est très incertaine. Il faudrait plus les voir comme des hypothèses de travail. En effet, la démarche intellectuelle a besoin de ces généralités.
Le bruit, c’est tout le reste. Ce sont de phrases creuses, des redondances, des digressions, du méta discours,.. Parmi le méta discours, il y a la question du vocabulaire et de la définition des mots.
Le rédacteur du discours a le choix entre 2 modes : le mode « objectif » et le mode opinion. L’opinion révèle ses croyances. Dans le mode objectif, il s’en tient à des éléments externes (témoignage, démonstration, vocabulaire normalisé…). Il est extrêmement difficile de rester dans le mode objectif. En pratique, il est souvent pollué par des opinions.