J’aime internet. Je trouve de l’intérêt à la lecture de sites ou de blogs même (surtout ?) les « nons professionnels ». A condition de trouver ceux qui sont « intéressants ». Ceci étant supposé, il reste la question de la lisibilité. C’est le sujet de cet article.
Ce qui est frappant, c’est la propension des sites à vouloir « en mettre plein ». C’est le « syndrome du portail ».
Je déplore grandement cette attitude. Je fais remarquer que le site le plus consulté est google qui se caractérise justement par son ascèse en la matière.
Bon, tout le monde n’est pas google !
L’une des raisons de la surcharge vient de l’ajout d’encarts publicitaires. Il faut bien vivre ! D’accord pour des sites professionnels mais les autres ?
Le manque de lisibilité ne vient pas que de la surcharge publicitaire. C’est aussi une croyance qu’il faut en mettre « plein la vue », il faut donner l’impression du foisonnement. C’est pourquoi il est ajouté des photos et de vidéos ou plus simplement des animations.
Il y a ceux qui se croient créatif en faisant ainsi. Dans un contexte professionnel, je sais qu’il est difficile de leur faire entendre raison (en fait c’est impossible). Ce sont les mêmes qui surcharges les revues papier d’éléments disparates qui rendent la lecture de celles-ci affreusement pénible.
On trouve aussi les « expérimentateurs » qui font joujou avec les possibilités des logiciels.
Au final les inconvénients de la surcharge est de plusieurs natures.
Tout d’abord, le temps de chargement de la pages est plus long. Tout le monde ne bénéficie pas d’une connexion à haut débit « réel ». Et si le temps d’affichage est trop long, l’internaute va voir ailleurs. N’est-ce pas le contraire de ce qui est recherché ?
Ensuite, il est impossible de tout afficher « à l’écran ». Tout le monde ne bénéficie pas d’un grand écran, et la lisibilité « de base » peut poser problème. C’est dommage. Il faut prendre conscience que malgré tout, internet est un des domaines du « zapping ». Il faut pouvoir décider assez vite si « l’investissement en temps » vaut le coup.
Ce problème peut donc être surmonté si l’on sait hiérarchiser la présentation. C'est-à-dire la classer. Et là que de déconvenues !
L’autre caractéristique d’internet est la possibilité de liens (hypertexte entre autre). Ceci permet l’assemblage cumulatif « d’articles » pour faire un « site ». Les articles peuvent alors être rédigés par des personnes différentes. De même « l’œuvre » peut être multi-site. Tout cela offre donc une marge de manœuvre assez grande.
Cette liberté a un prix : elle doit s’accompagner de la précision du contexte à chaque endroit. Il importe que le lecteur sache « où il est ». Et ce n’est pas une question d’URL. Un article doit donc contenir au minium des dates (création, dernière mise à jour), un auteur (un pseudo fait l’affaire), un site rattachement (pour précision du contexte au besoin), un titre et/ou un résumé. Il importe aussi de pouvoir nettement distinguer l’article des éléments périphériques (liens vers d’autres sites, historiques, publicité, navigation, autres blabla).
Malheureusement, ces principes de bon sens ne sont pas suivis par tous. Tant pis pour eux.
Enfin, le contexte de l’article doit pouvoir se lire assez clairement. Comment se situe-t-il dans le site ? Quel est l’historique ?
Est-ce que le site fait partie d’un groupe ? Comment s’identifie-t-il ?