5 février 2014
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20:25
Il y a une quinzaine d'années, j'avais pronostiqué que je ne verrais plus de mon vivant un être humain fouler le sol d'un astre autre que la Terre. Ce n'
était pas précis : étant donné mon âge, cela se situe vers 2050. EvideMment, je pourrais toujours me suicider avant pour ne pas "voir cela" et avoir raison de toute manière. Mais je ne ferai pas : en fait, je préfèrerai me tromper.
Les considérations qui me conduisaient à faire ce pronsotic étaient les suivantes :
- La difficulté technique. Même pour les américains qui l'ont déjà fait, le fait d'envoyer de nouveau des personnes sur la Lune nécessiterait de tout reprendre à zéro. La navette spatiale a été une erreur qui a considerablement retardé l'exploration spatiale.
- Le coût colossal. On évoque 1000 milliards de dollars
- Le risque. Si dans les années 60, le risque était toléré (voire recherché), nous sommes maintenant dans une société qui le refuse et un éventuel échec entrainant des pertes humaines est intolérable dans notre société.
- L'absence de motivation. La guerre froide et le prestige de la grande première qu'a été le pas d'Armstrong n'étaient plus là. Il n'y a qu'à voir le manque d'intérêt pour les missions Apollo XII à XVII (sauf XIII ;).
Je regrettais cet état de fait. Mais du point de vue scientifique cela me semblait bien plus rationnel. Pour un budget donné, on fait bien plus de science avec des sondes automatiques qu'avec des humains.
Et puis, je suis en train de réviser mon pronostic.
En effet, le monde change et plusieurs éléments sont apparus.
La difficulté technique et le coût colossale sont toujours vrai.
Mais un nouvel acteur est apparu : la Chine. Et pour les chinois, la prise de risques est accepté : ils ne sont pas (encore ?) paralysés pas la peur d'échouer. De plus, ils ont la motivation. Ils ont un projet pour poser un chinois sur la Lune. Et je pense que je le verrais.
Du fait de cet ambition chinoise, il y a le retour d'un parfum de guerre froide et du coup, cela motive les américains. Ce ne sera pas la Lune mais Mars. Quand ? Une vingtaine d'année ? En tout cas probablement avant 2050.
Et puis, il y a les sociétés privées.
Que des organismes privés puissent disposer des moyens techniques et des financements pour des vols spatiaux semblait impensable il y a 10 ans. Mais c'est devenu une réalité. La motivation est là : gagner de l'argent. Or, il se trouve qu'il existe des milliardaires prêts à claquer des millions de dollars pour de tels vols. Par ailleurs, l'économie américaine regorge d'entreprises pleines aux as. Pour ces sociétés, le problème technique peut être surmonté. La question est la rentabilité. Et quand on voit les financements dont disposent certaines sociétés d'internet qui ne font que perdre de l'argent, cette rentabilité ne semble même pas nécessaire à moyen terme.
Donc, il est fort possible que l'une de ces entreprises posent un humain sur mars ou la lune avant 20 ans. Pour "Mars One", le modèle économique est original. Est-ce qu'une télé réalité pourra suffire comme financement ? En tout cas, cela peut permettre démarrer. Et puis, il y aura du merchandising. Enfin, bonne chance Florence.
était pas précis : étant donné mon âge, cela se situe vers 2050. EvideMment, je pourrais toujours me suicider avant pour ne pas "voir cela" et avoir raison de toute manière. Mais je ne ferai pas : en fait, je préfèrerai me tromper.
Les considérations qui me conduisaient à faire ce pronsotic étaient les suivantes :
- La difficulté technique. Même pour les américains qui l'ont déjà fait, le fait d'envoyer de nouveau des personnes sur la Lune nécessiterait de tout reprendre à zéro. La navette spatiale a été une erreur qui a considerablement retardé l'exploration spatiale.
- Le coût colossal. On évoque 1000 milliards de dollars
- Le risque. Si dans les années 60, le risque était toléré (voire recherché), nous sommes maintenant dans une société qui le refuse et un éventuel échec entrainant des pertes humaines est intolérable dans notre société.
- L'absence de motivation. La guerre froide et le prestige de la grande première qu'a été le pas d'Armstrong n'étaient plus là. Il n'y a qu'à voir le manque d'intérêt pour les missions Apollo XII à XVII (sauf XIII ;).
Je regrettais cet état de fait. Mais du point de vue scientifique cela me semblait bien plus rationnel. Pour un budget donné, on fait bien plus de science avec des sondes automatiques qu'avec des humains.
Et puis, je suis en train de réviser mon pronostic.
En effet, le monde change et plusieurs éléments sont apparus.
La difficulté technique et le coût colossale sont toujours vrai.
Mais un nouvel acteur est apparu : la Chine. Et pour les chinois, la prise de risques est accepté : ils ne sont pas (encore ?) paralysés pas la peur d'échouer. De plus, ils ont la motivation. Ils ont un projet pour poser un chinois sur la Lune. Et je pense que je le verrais.
Du fait de cet ambition chinoise, il y a le retour d'un parfum de guerre froide et du coup, cela motive les américains. Ce ne sera pas la Lune mais Mars. Quand ? Une vingtaine d'année ? En tout cas probablement avant 2050.
Et puis, il y a les sociétés privées.
Que des organismes privés puissent disposer des moyens techniques et des financements pour des vols spatiaux semblait impensable il y a 10 ans. Mais c'est devenu une réalité. La motivation est là : gagner de l'argent. Or, il se trouve qu'il existe des milliardaires prêts à claquer des millions de dollars pour de tels vols. Par ailleurs, l'économie américaine regorge d'entreprises pleines aux as. Pour ces sociétés, le problème technique peut être surmonté. La question est la rentabilité. Et quand on voit les financements dont disposent certaines sociétés d'internet qui ne font que perdre de l'argent, cette rentabilité ne semble même pas nécessaire à moyen terme.
Donc, il est fort possible que l'une de ces entreprises posent un humain sur mars ou la lune avant 20 ans. Pour "Mars One", le modèle économique est original. Est-ce qu'une télé réalité pourra suffire comme financement ? En tout cas, cela peut permettre démarrer. Et puis, il y aura du merchandising. Enfin, bonne chance Florence.