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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 21:43
En matière d'Economie nationale, il est souvent question de la règle des 3% que nous "impose" l'UE. Je laisse de coté le fait que cette règle fait partie d'un traité qui a été approuvé par les électeurs : bel exemple d'inconstance et d'irresponsabilité.
En fait, ce que je veux évoquer ici est que cette règle, loin d'être un dictat de technocrates débiles, est une question de bon sens.

En effet, tout cela est lié à la création de la monnaie unique. Les différents participants avaient prévu de mettre des garde-fous pour évité qu'un pays ne plombe cette monnaie. Même si c'est une obsession de l'Allemagne, cela est l'affaire et l'intérêt de tous. En effet, un état qui s'endette crée de la quasi monnaie : s'il s'endette trop, il crée trop de monnaie et diminue la valeur de celle-ci. Ainsi, il pénalise ceux qui possède cette monnaie (la fourmi "vole" la cigale). Il est vrai qu'en France, on trouve que la fourmi est une salope.

Donc, le principe même de ce garde fou est inhérent a l'Euro. Quand aux limites, on les a fixé à 60% du PIB pour l'endettement et 3% pour le déficit.
Le fait de prendre le PIB comme indicateur n'est pas stupide. C'est en effet la richesse du pays sur laquelle peut pomper l'Etat : le fameux "taux de prélèvement obligatoire" qui varie dans le monde entre 30 et 60%.

Avec un PIB de 100 l'année 1, en partant de 60 de dette et 3 de déficit, on a 63 de dette à l'année 2. En supposant une croissance de 2,5%, le PIB est 102,5 et le taux d'endettement est 63/102,5= 61,4%. Il augmente mais "n'explose pas". En fait l'équilibre est atteint avec une croissance de 5%, ce qui ne s'est pas produit en France de mon vivant. Bref, loin d'être un carcans rigoriste, les 3% constituent plutôt un limite haute laxiste. Le fait que le gouvernement français en fasse le graal difficile à atteindre est lamentable : on devrait plutôt gouverner entre 1 et 2 % et non entre 4 et 7%.

Les conséquences de cette gabegie sont patents. Alors qu'on tenait vaille que vaille la limite de 60% de PIB d'endettement jusque vers 2002 (65% en 2007), on va exploser les 100% d'ici peu (93,5% en 2013). Ce genre de plongée se rattrape difficilement. Surtout pour un Etat qui n'a plus la maitrise de sa monnaie et qui s'enorgueillit de l'un des taux de prélèvement les plus élevé au monde.

Mais, vous allez me dire, et les 60%, n'est ce pas arbitraire ? Finalement, pourquoi ne pas monter jusqu'à 200% (il y a des exemples) et au delà ?
J'ai déjà indiqué que cela consistait à spolier nos partenaires. Mais, il y a un autre aspect, celui du paiement des intérêts. Avec des intérêts à 2%, cela fait 1,2 points de PIB. Si les taux explose à 10%, cela fait 6 points de PIB, soit une différence de 3,8. Or, ces exemples numériques ne sont pas des vues de l'esprit mais des valeurs tout à fait plausibles, et même relativement optimistes.
C'est à dire que même à 60%, l'Etat est sensible à une évolution des taux. Là encore, 60%, c'est plutôt la limite haute.

Dernier point. Il m'a toujours paru contradictoire que des gens se disant "de gauche" militent pour un gros déficit. En effet, un débiteur se met en dépendance de ses créanciers. Or, par nature les créanciers ne sont pas vraiment des supporters de politiques de gauche. Donc, s'endetter, c'est s'empêcher de mener tels politiques. Il y a bien le mythe de la banqueroute qui "nique" les bourgeois. Mais, outre que cela ne marche qu'une fois, cela s'accompagne généralement,de mesures dévastatrices pour le "peuple de gauche".
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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 22:35
Le monde du 20 décembre contient un article de Guillaume Sarlat (inspecteur des finances) qui constitue à mes yeux la première idée intéressante pour sortir de l'enfer de la dette publique.

Évidemment, il faut commence par admette qu'il y a un enfer de la dette publique. La capacité de nier la réalité de beaucoup de mes contemporains me surprendra éternellement.
Donc, pour moi (et quelques autres), la situation financière de la France (et quelques autres pays) et intenable et le défaut de paiement va intervenir d'ici quelques années.
Jusqu'ici, je ne voyais aucune solution.
Bon, ce n'est pas la fin du monde pour autant. Le seul truc c'est de savoir quoi faire pour ne pas trop se faire plumer dans l'affaire.

Et puis il y a les 2 idées de M Sarlat (que je ne connaissais pas jusqu'ici).

La première est l'idée de transformer le stock de dette en "dette perpétuelle". C'est à dire qui n'a pas d'échéance de remboursement. Cela a le mérite d'éloigner le spectre du renouvellement de la dette et de l'épée de Damoclès que cela constitue. Il est suppose que cela se fasse à taux fixe.
Il faut remarquer que ce n'est pas de l'utopie ni irréaliste. Il y aurait des preneurs pour cela.
Il faut rappeler que si notre endettement d'environ 1900 milliard d'euros à 3% nous coûtent environ 57 milliards d'intérêt par an (ces chiffres sont approximatifs, cela change tout le temps - et pas dans le bon sens). Si le taux auquel on nous prêtait passait à 10% (on a vu pire), ce serait 190 milliard d'euros, soit la quasi totalité du budget de l'Etat.
Avec le système de la dette perpétuelle, cela serait moins grave car seul le besoin d'endettement nouveau serait à 10%.
Évidemment, de toute façon, on a supposer au départ que l'on avait admis l'hypothèse de l'enfer de la dette et que l'on cherche tellement à en sortir et cela passe - soyons fou- par des années d'excédent budgétaire. Auquel cas, plus de crainte de hausse des taux du tout.
De toute façon, cette endettement perpétuelle ne signifie pas non plus endettement sans limite.

En fait, cette idée n'est bonne si et seulement si la rigueur budgétaire et la. Sinon, ce n'est qu'une fuite en avant de plus.


L'autre idée est d'indexer des dettes sur la croissance de la France (pas nécessairement pour un dette perpétuelle). C'est une sorte de "France SA". L'investisseur parie alors sur la réussite économique de la France.
Bien sur, si la croissance est au rendez-vous, l'intérêt coûte plus. Mais alors, les rentrées fiscales sont plus importantes. C'est un moyen d'avoir des alliés qui ont intérêt à la réussite de la France et qui pourraient nous aider contre les spéculateurs qui parieront sur notre défaut.


Deux belles idées. Voilà de quoi redorer l'image de l'inspection des finances. On pensait en effet que la seule inventivité résidait dans la création d'impôts nouveaux.

Quant à savoir s'il y aura une suite...
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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 11:49

« Science & Vie » de Janvier 2013 annoncent qu’enfin les voitures électriques sont compétitives.

 

Au-delà de l’article de « retape » motivé par un coté « partisan » (« l’électrique c’est bien, le pétrole c’est caca »), cela mérite un examen.

 

Tout d’abord le prix. Il est annoncé comme enfin compétitif. Or, les 7 modèles proposés ont des prix délirants (20 à 25000 euros pour des petites voitures que l’on trouve à 8000 en thermique). C’est donc loin d’être gagné. Le seul segment de marché possible est celui des sportives haut de gamme (part exemple à 400 000 euros) : cela est très cher mais c’est dans le même niveau d’absurdité que les prix des sportives thermiques. Bref, le marché est loin d’être universel : c’est plutôt une niche (qui peut éventuellement être rentable)

 

Ensuite les performances et la technique.

Je n’ai jamais eu de doute sur le moteur électrique et sa puissance. Il progresse encore. Bizarrement, il semble que la technique ne soit pas encore au point pour le loger dans les 4 roues : de ce point de vue, il faudra encore attendre.

En ce qui concerne le pilotage électronique, il est clair là aussi que la technique est là et qu’il n’y a pas de soucis

Ce pilotage permet notamment d’optimiser les équipements internes (le chauffage pour lequel on évoque l’utilisation d’une pompe à chaleur réversible).

Il reste le problème permanent : la source d’énergie. Aucun des modèles n’utilise les piles à hydrogènes (qui pourtant me semblent être la solution). Les batteries au lithium sont considérées comme la panacée. C’est sans doute là la raison des couts : le lithium est un élément relativement rare (quand est-il de l’industrie du recyclage ?). Ces batteries sont la cause du surpoids de ces voitures : il est évoqué des densités de 250 Wh/kg comme très bien alors que c’est encore très faible (en supposant un besoin de 40 kWh cela demande tout de même de l’ordre de 200 kg). Il est évoqué 2000 cycles. Soit, mais j’aimerais savoir quelle est la performance de charge au fil du temps. L’expérience que l’on peut avoir avec les batteries des portables montre que la capacité de stockage décroit sérieusement. Quand est-il de la capacité par temps froid (l’expérience avec les batteries zinc plomb montre des sérieux problèmes dans ce cas).

Etonnamment, aucun constructeur ne place de panneau photovoltaïque sur le toit. Il est vrai que cela ne constitue qu’un appoint d’alimentation. Pourtant, cela pourrait être un élément de dépannage (plus de panne sèche totale).

La partie la plus prometteuse vient des bornes d’alimentation. Le fait de pouvoir procéder par induction, éventuellement en roulant donne véritablement une perspective. Malgré tout, cela nécessite des infrastructures collectives.

En termes d’alimentation, je suis heureux de constater que les instances dirigeantes françaises se sont posé la question de l’origine de l’électricité nécessaire à la recharge d’un parc important de véhicule (avec les hypothèses faites, cela ne demanderait de nouvelles centrales et serait pris sur les économies d’énergie). Toutefois, je reste pantois sur cette orientation « électrique » alors que l’on nous prépare par ailleurs à une flambée du prix de cette énergie. Qui plus est l’énergie électrique est plus noble que l’essence et devrait être plus cher. Si elle ne l’est pas c’est uniquement du fait de choix fiscaux (la TIPP). Que se passera-t-il si/lorsque toute les voitures rouleront électrique sans payer le moindre centime de TIPP ? Comment l’Etat comblera-t-il le manque à gagner ? Je suis persuadé qu’en dehors de cette période de transition où passer à l’électrique est largement subventionné, le cout d’usage d’une voiture électrique sera plus cher.

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 14:28

Ma  vie privée et professionnelle m’ont amené à réfléchir à la notion de crédit à la consommation.

 

On peut résumer la question ainsi : est-il bien raisonnable de s’endetter pour pouvoir jouir tout de suite d’un bien et ne vaudrait-il pas mieux attendre ?

 

Mon opinion « de bon sens » me faisait croire que dans tous les cas, il vaut mieux attendre : ce serait cher payer le fait d’avoir le bien plus tôt. Or, un calcul plus précis indique que cela n’est pas forcément vrai.

 

On suppose un bien d’un montant M (=100), et un nombre de « périodes » n (mettons des années  = 10).

Il y a un taux d’inflation (qui devrait être valable pour ce bien précis) i.

 

La première solution est de s’endetter pour payer 100 tout de suite. Avec un taux d’emprunt à e, et n périodes on a le montant du remboursement (fonction VPM). La valeur actualisée de ces remboursements (pour le même taux e) est évident de 100 (fonction VAN)

 

La seconde solution est d’épargne régulièrement (avec un taux de « prêt » p) pour pouvoir au bout de n périodes le prix à ce moment là (= M * (1+i)^n). Il faut tâtonner avec la fonction VC pour trouver quel est la mensualité et on trouver la valeur actuelle avec VAN.

 

En principe p < e (pour le quidam moyen le taux d’intérêt de l’épargne et inférieur au taux d’emprunt).

 

Par contre, i est relativement « libre ».

 

Et bien la simulation numérique indique que si i est plutôt proche de e, il vaut mieux s’endetter tout de suite

 

Ainsi avec e=5%, p = 3%.

Pour i = 2,5%, la seconde valeur actualisée est de 86 soit un gain de 14

Pour i = 4% (au milieu), on a 99,61 soit une différence négligeable

Pour i = 4,5%, on a 105,2 soit un « surcout » de 5,2.

 

 

Actuellement on a i pas loin de 2,5% et p pas loin de 2%. Bref, il est raisonnable de s’endetter pour un taux de crédit inférieur à 3%. Ce n’est pas les taux accessibles.

En définitive, le jugement de bon sens n’est pas vraiment en défaut.

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 11:29

L’actualité économique me semble particulièrement peu claire. Je vais tenter de faire le point

 

Je laisse de coter le « cas grec ». Le problème vient premièrement de « fautes » des gouvernants grecs (et accessoirement du peuple grec) et d’une incompétence des dirigeants européens.

 

Il y a la crainte que suscitent l’Italie et l’Espagne avec les différentiels de taux ahurissant qui s’ensuit. L’Italie et l’Espagne, ce n’est pas la Grèce : la probabilité d’un défaut si on ne le provoque pas est nulle. On a affaire à une agression.

 

Cette agression touche d’autres pays, dont la France et d’autres entités telles les banques

 

J’en viens à ce constat : alors que la faute de la crise est bien aux USA avec des pratiques complètement irrationnelles, alors que les banques européennes et françaises n’ont pas trop fait n’importe quoi, sont plutôt solide et bien gérées, c’est elles qui sont victimes. Etrange…

 

Je passe aux réglementations prudentielles bancaires.

Etonnamment, l’Europe est en train de passer à Bâle III qui alourdit considérablement Bâle II alors qu’aux USA Bâle II n’est pas encore appliqué.

Quand aux lois de séparation des activités de « spéculation », si elles sont discutées un peu partout, cela ne progresse guère et la Volkner act aux USA va probablement passer à la trappe.

 

J’en viens à FATCA, cette loi qui oblige tous les intermédiaires financiers qui veulent travailler aux USA à déclarer les activités de citoyens US. Cela rejoint les sérieux coups portés au secret bancaire suisse.

 

 

Qu’en conclure ?

Il me semble que nous assistons (et nous subissons) à un formidable conflit de puissances au niveau mondial. C’est d’une part les états contre les intérêts privés (de fraudeurs fiscaux). C’est aussi les états entre eux (états unis contre europe).

Il se trouve que les intérêts des peuples sont plutôt mal défendus. Ceux de la France aussi.

L’union européenne apparait comme une cinquième colonne qui vient saboter nos moyens de puissance.

 

Il est sans doute possible que les puissances externes (Chine, Arabie Saoudite) tirent profit de ce chaos.

Les forces nationalistes finiront par en bénéficier, mais elles me semblent trop peu influentes pour en être les initiateurs.

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 11:28

Ainsi l’action facebook est en très de se casser la gueule. En terme économique, je le pressentais, je pense que cela ne vaut pas tripette. Mais d’une part j’aurais pensé que la bulle allait durer plus longtemps et d’autre part, une surprise était possible. D’ailleurs, l’avenir n’est pas encore écrit.

 

En fait, ce n’est pas de finance dont je voulais parler mais du concept derrière facebook.

 

A titre personnel, je n’ai pas de compte facebook. J’ai un compte « copain d’avant » qui ne bouge pas beaucoup et dont l’intérêt est éventuellement de partagé des vieilles photos, de rencontrer quelqu’un si l’occasion s’en présente.

 

Il parait qu’il y 900 millions de compte facebook. Je parie qu’une grosse moitié sont inactif et qu’une autre moitié sont des leurres. Malgré tout cela fait un bon paquet de compte réel.

D’après ce que je comprends, les gens y « racontent leur vie ». (C’est sans doute très scénarisé, comme la télé réalité qui n’a rien de réel). Bref, les gens se « mettent en scène ». Ils ont donc du temps pour cela.

La première chose qui m’épate est qu’ils le font sans qu’on les y force.

 

Si l’on en vient à la valeur ajoutée de facebook, elle réside dans sa notoriété. Ce qu’ils font sur facebook, les gens peuvent le faire ailleurs. Il suffira d’un changement de mode pour que les centaines de millions de compte fondent pour aller ailleurs.

 

Mais où réside la valeur économique de facebook ? (je ne suis pas le seul à me poser cette question, et il ne semble pas qu’elle ait pour l’instant trouvé de réponse satisfaisante).

Facebook enregistre un vaste ensemble sur la personnalité publique de ses membres. Donc « il » vous connait.

Le premier problème peut venir de la distinction entre personnalité publique et personnalité réel. Une lecture première serait de considérer que la personnalité publique n’est que factice et donc que cette connaissance n’a aucune valeur. Mais cela n’est sans doute pas exact. En effet, je suppose que cet affichage public finit par des éléments concrets (comme des actes d’achat par exemple). D’autre part, j’ai fini par admettre que « l’on est ce qu’on parait ».

On peut noter en passant, que ce qui intéresse finalement le « business » c’est bien les actes d’achat réel. En définitive, les banques qui passent ces paiements sont une source d’information bien plus pertinente.

 

On suppose donc que Facebook « connait » des centaines de millions de personne, leur gout, leurs relations, leur histoire, leur achat. Comment faire du fric avec cela ?

L’idée générale est de donner une grande efficacité dans le démarchage client. Mieux ciblé la publicité, de démarcher que le client qui va finalement contracter. Cela n’est pas négligeable mais ce n’est là que l’amélioration d’un processus existant : il n’y a rien de nouveau. En termes de valeur, cela ne peut être que le transfert de budget existant (publicitaire, marketing) vers l’achat « d’études Facebook ». Cela vaut il 100 milliards de dollar ? Personnellement j’en doute.

 

Une autre piste est de voir là un formidable outil de propagande. La connaissance de ces liens permettra(it) de diffuser les modes. Il suffit de convaincre (payer) un noyau de « faiseurs d’opinions » pour que cela se transmette. Cela a assurément beaucoup plus de valeur. Est-ce que Facebook est indispensable pour cela ? Je ne le crois pas.

Il est certain que le caractère moutonnier de l’espèce humaine et que les phénomènes de mode rendent ce modèle tout à fait réaliste est pertinent. Je le déplore mais je ne peux que le constater.

Par contre, la véritable valeur réside dans le noyau de faiseur d’opinion. C’est eux qu’il faudra rémunérer.

Enfin et heureusement l’opinion est volage et rétive. Il n’est pas certain que cette manipulation marche à tous les coups.

 

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 16:23

Donc les grecs se révoltent. Difficile de leur donner tord.

En effet, le sort qui leur est réservé est une véritable impasse. Quelle calamité. Et dire que depuis maintenant plusieurs années, « on » (notre président superman en tête) nous serine que « le problème est réglé ».

 

Reprécisons la situation.

 

La dette de la Grèce est essentiellement la faute des grecs (peuple et surtout gouvernements). On peut d’ailleurs s’indigner que les membres de ces anciens gouvernements grecs ne passent pas en procès.

Leurs fautes sont multiples : laisser aller, fraude fiscale (évasion, non paiement), fausse déclaration auprès de l’UE. Comment voulez-vous faire confiance dans ces conditions.

 

Ceci étant dit, passons maintenant à l’acteur « UE ». Le cas grec est d’un montant « marginal ». Il n’est pas obliger d’agir : c'est-à-dire qu’il peut laisser les grecs dans leur pétrin et faire faillite. Mais ce faisant, cela déstabilise l’Euro et le système financier européen voire mondial. Donc il a voulu agir. Qu’a-t-il fait ? Il a mis sous perfusion d’attente l’état grec, a demandé aux banques de s’asseoir sur une partie de la dette et a demandé aux grecques des sacrifices immenses.

 

Il me semble important de revenir sur le principe qui consiste à demander à des banques (généralement privées) de laisser tomber une partie de la créance. Je sais bien que les banques ont plutôt mauvaise presse mais c’est tout de même scandaleux : ce n’est pas aux banques d’assumer le coût d’une solidarité européenne ni les errements des grecs !

 

En fait, depuis 2 ans, c’est l’UE qui fait erreurs sur erreurs. Il agit trop peu et trop tard.

 

Une piste de solution par exemple aurait que l’UE saisisse en garantie des actifs de l’état grec (dont de l’immobilier et du foncier) et rembourse en échange la dette. Cela aurait sortie la Grèce de l’impasse et aurait donné du temps pour une revente (éventuelle à la Grèce) des actifs en question. C’était à la fois une action de solidarité mais pas un chèque en blanc.

 

Au lieu de cela on a conduit les grecs à vouloir la révolution.

 

Revenons aux grecs. Actuellement, à leur place, je sortirais de l’euro ; Autant je leur donne raison de se révolter autant, ils ne peuvent pas demander le beurre (rester dans l’euro) et l’argent du beurre (ne plus être endetté). Sortir de l’euro est la seule manière pour eux de procéder à une dévaluation qui relancera l’économie. Cette sortie de l’euro se traduira par un transfert de la dette dans la nouvelle devise (ce n’est pas une faillite complète).

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 10:07

Actuellement l’exemple allemand est à la mode. Si des caractéristiques de l’économie allemandes sont pertinentes et à copier, il y en a une sur lesquels des désinformations permanentes ont lieu : à savoir le mode de consommation énergétique.

 

Ainsi, l’Allemagne serait là aussi un modèle à suivre vertueux et écologique. Rien n’est plus erroné. L’Allemagne est très dépendante (de la russie pour le gaz notamment) et s’enfonce dans cette dépendance du fiat de l’arrêt programmé des centrales nucléaires.

 

Les données sont toujours issu de http://www.eia.gov/countries/country-data.cfm?fips=GM site américain que l’on peut estimer « neutre » pour cette comparaison « France-Allemagne ».

 

Ainsi le premier « grand méchant » ( ;) le gaz carbonique. Emission 2009 provenant de la consommation de combustibles fossiles  : 756Mt pour la RFA contre 396 Mt pour la France ! Bouh, les vilains !

 

Consommation de « pétrole » 2009 : 2,5M barils/j contre 1,8. Quand je songe à l’article de Télérama de cette semaine qui affirme le contraire !

 

Consommation de gaz 2010 : 3,4 Gpied cube contre 1,7 !

 

Consommation de charbon : 255 Mt contre 20 ! Voilà peut être l’erreur de la France : avoir arrêté de consommer du charbon.

 

Bref l’image du Allemagne « verte » qui ne dépendrait que des éoliennes est loin d’être exacte.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:06

La relecture de mon commentaire du 27 juillet 2010 sur la dette grecque ne me semble pas avoir perdu de sa pertinence.

Toutefois les rebondissements et soubresauts économiques de ces derniers temps méritent uen réaction.

 

Sur la Grèce d’abord, il apparait de façon patente une incompétence globale au niveau des instances politiques européennes (celle de l’euro ou l’UE en général). Il y a aussi une incompétence global des médias généralistes qui nous annoncent depuis plusieurs mois que « le problème est réglé ». Pire, il y a de la manipulation. En effet, le « méchant » est sensé être l’Allemagne « qui ne veut pas payer ». Mais a-t-on songer à demander aux français (contribuables) s’ils veulent payer les impôts de grecs ? La réponse ne me semble pas faire de doute. J’ai lu quelque part que cette affaire nous coutera (à la France) la bagatelle de 15 milliards d’euros. En ces temps de rigueur, il est vrai que l’on peut donner cet aumône !

 

La situation, est il vrai, plus compliquée. En effet, si le français contribuable ne veut pas payer, le français détenteur de dette grecque veut que quelqu’un paye. De même celui qui a des intérêts dans les banques françaises qui pâtissent de la situation ( et dans une certaine mesure, tous les français ont « intérêt » à avoir des banques françaises puissantes).

 

Pourtant, l’Allemagne n’a pas non plus intérêt à avoir une catastrophe grecque. Alors pourquoi tant d’atermoiements ?

 

S’il ressort quelque chose de cette triste histoire, c’est que la construction de l’euro a été bien improvisée ! Rien n’est prévue pour sortir (volontairement ou non) un pays de l’Euro. Rien n’a été prévu pour sanctionner les fraudeurs étatiques. Les sanctions des critères de Maastricht n’ont pas été appliquées. Surtout, la valeur de l’Euro est basée sur une politique anti inflationniste uniquement : ce n’est pas nécessairement ce que souhaitent les peuples ni ce qui est utile de façon permanent à l’économie. Pour faire court, cela n’arrange que les allemands.

En conséquence, l’avenir de l’Euro est bien compromis. Comment en effet imaginer que la Grèce puisse s’en sortir sans la possibilité de dévaluer ?

 

 

 

Passons à la dégradation des USA, de l’Italie (puis de la France ?). On peut difficile nier que les situations financières de ces pays ne sont pas des plus saines (3 ans de découvert pour la France !). On pourrait au contraire demander à Standards & Poor pourquoi il n’a pas dégradé plus tôt. Inversement, la signification de la « dégradation » est éminemment problématique. Ce n’est pas qu’une note théorique, elle a bien un effet retour qui entraine dans un cercle vicieux. Le monde financier accorde beaucoup de pouvoir aux agences de notation (encore que malgré sa dégradation, les USA empruntent toujours moins cher que la France). Ces agences sont anglo saxones.

Tout cela est révélateur de la mainmise anglosaxone sur la finance mondiale et sous les discours de la liberté, c’est bien à un véritable racket que l’on a affaire.

 

 

Venons en aux malheurs du moment des banques françaises. On peut considérer que le pays est attaquée. Nous sommes victimes d’une agression majeure. D’où vient elle ?

Si l’on avait affaire à des spéculateurs « normaux » qui cherchent leur gain en prenant leur risque, il n’y aurait rien à dire. Mais il s’agit là d’une attaque concertée. On peut reprendre mon article du 20 juillet 2010 sur la spéculation. Le problème est le caractère « autoprédicitif » de la spéculation si elle est menée à grande échelle (je parie que le cours va baisser, donc je vends et comme je suis très gros, le cours baisse effectivement, donc j’avais « raison »).

 

 

Le seul politique dont les commentaires me semblent à propos sur ces affaires me semble Jean-Luc Mélenchon. Il reste que je n’ai pas compris ce qu’il proposait comme « contre attaque » (à mon sens, la seule attitude c’est de manoeuvrer de façon à faire perdre des milliards à ces spéculateurs). En effet, la situation financière étant désastreuse, on s’est mis à la merci de ces rapaces (merci M Sarkozy d’avoir fait exploser une dette déjà gigantesques).

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 14:54

Je propose la liste suivante pour les besoins fondamentaux d’un être humain. Il s’agit notamment de les considérer d’un point de vue économique pour identifier la part que représente chacun.

 

-          respirer (comme pour l’instant « respirer  est gratuit », on en reparlera plus).

-          Manger et boire.

-          Dormir (là encore, c’est gratuit)

-          Rêver (là encore c’est gratuit)

-          Communiquer (émetteur et récepteur)

Il s’ajoute des besoins quasiment fondamentaux.

-          Se protéger de l’environnement (chaud, froid, humidité, animaux,...)

-          Santé et hygiène

-          Se protéger des autres être humains.

Ces besoins ne sont pas strictement indispensables. Il est en effet possible d’imaginer des sociétés humaines où ils ne sont pas pris en compte. Cela entraine alors une mortalité bien plus importante et fait jouer à plein la sélection naturel. Certains romans de science fiction évoquent de tels cas de figure. Il semble que cela ne doive pas engendrer nécessairement une extinction de l’espèce. En tout cas, la quasi totalité des sociétés réelles ont pris en compte, à un degré plus ou moins poussé, ces besoins.

 

Je ne vois pas d’autres éléments dans la liste.

 

L’économie est complexe et un vaste ensemble de services ne rentrent pas dans cette liste. Il s’agit souvent de services intermédiaires permettant de satisfaire un ou plusieurs de ces besoins. Parfois, l’empilement des services intermédiaires est important. Ainsi, les transports peuvent transporter de la nourriture, des vêtements, des médicaments, des artistes,....

Ainsi, toute activité économique devrait pouvoir se rattacher (éventuellement avec un ventilation) dans cette liste. Je ne vois pas d’exception.

 

Examinons les 5 postes consommateurs de ressource : manger, soigner, protéger, défendre, communiquer.

 

La nourriture et l’eau, c’est donc non seulement la production (engrais, semence, travaux agricoles, soins du bétail, récolte) mais aussi tout les transports, conditionnements, et services nécessaires. Pour l’eau cela comprend le traitement et la fourniture d’eau « à boire ».

Cela a longtemps été le premier poste budgétaire de l’Humanité. Depuis peu (environ le milieu du XXème siècle), c’est passé au second plan. Cela se voit à la proportion d’agriculteur (ou pêcheurs), à celle de la population rurale et aussi à la part de la nourriture dans le budget des ménages. C’est l’une grande révolutions du moment.

Malgré tout ce poste s’est considérablement enrichi en terme de quantité et surtout de qualité (diversité notamment). On peut considérer que – sauf exception pour les mal nourris – ce poste est « saturé » (on est foutu on mange trop).

 

Se protéger de l’environnement, c’est à la fois les vêtements (hors « effet mode ») et ce qui a trait à l’habitation.

Cette partie a elle aussi cru (plus de vêtement, plus spécialisés, plus d’espace). Mais globalement moins que la nourriture. Ce poste reste secondaire. Là encore, on est proche de la saturation.

 

La santé et l’hygiène c’est donc tous les soins (médicaments, médecins, infirmiers, vaccins,...) et les services nécessaires mais aussi la propreté (du corps et des locaux).

En Europe ce poste a longtemps été négligé. Il a cru du moyen âge jusqu’à nos jours. Il croit depuis le XXème siècle dans le monde. On est encore loin de la saturation car on a toujours de besoin de plus de santé. Par ailleurs, du fait de l’accroissement et du vieillissement de la population, les questions d’hygiène sont sans arrêts plus « couteuses ».

 

La protection des autres être humains c’est l’affaire en partie de la police de la justice et des armées. En valeur absolue ce poste a cru mais en valeur relative, il est plutôt resté stable au fil du temps.

On peut le considérer comme proche de la saturation. En effet, il n’y a pas de perfection en la matière.

 

La communication est un vaste domaine. Il inclut l’éducation (dont l’enseignement technique), l’information (dont la recherche scientifique), le divertissement, le positionnement social et politique (c’est à dire la mode, la politique, le pouvoir,...), la religion. C’est ainsi que l’on y trouve l’Ecole, le Sport, l’Art, les Religions, la Science, la Presse, ...

Ce poste a toujours été significatif et il a cru considérablement. Il a « explosé » en quantité et en diversité. L’Humanité est proche de la saturation. Il reste peu de temps mort dans l’emploi du temps d’un être humain. C’est clairement le premier poste budgétaire.

On dit souvent des cathédrales qu’elle sont « inutiles ». Cela me semble un approche erronée. Elles sont là pour satisfaire le besoin relatif à la religion (comme un partie de la communication). On peut juger que c’est une dépense trop forte pour la société du moment. Qu’en est-il d’un stade de sport, d’un opéra, d’une encyclopédie ou d’ITER ?

 

Estimation de ces postes : il y a longtemps – maintenant - futur

Manger : 64% - 18% - 12%

Soigner : 1% - 21% - 30%

Protéger : 5% - 4% - 3%

Défendre : 20% - 20% - 15%

Communiquer : 10% - 37% - 40% 

Ceci est une esquisse. Elle mériterait d’être affiné et d’avoir un chiffrage moins estimatif.

Je crois que cette approche est pertinente. En effet voilà des indicateurs  permettant de définir des orientations de société. Dans 50 ans, que veut–on ? 10%- 48%- 2%-10%- 30% ? ou 15%-50%-2%-8%-25% ?

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