Combien de temps passé à régler des dysfonctionnements !
C’est par exemple une imprimante qui n’imprime plus, un écran qui d’affiche plus.
C’est aussi un fichier que l’on recherche désespérément sur son disque dur. Ou un mail dans sa boite aux lettres.
C’est encore des paramétrages divers (le navigateur, word, ...) ou des installations auxquelles il faut procéder.
C’est enfin, le souci de perfectionnisme qui fait que notre « production chérie» est toujours à améliorer.
Lorsque l’on songe que l’une des motivations premières de l’informatique était la productivité, c’est à dire de faire gagner du temps, on ne peut pas manquer d’être frapper par le paradoxe.
Où et quand cela a-t-il déraillé ?
Je me rappelle d’une invention iconoclaste de la fin des années 90 au moment de la prédominance de windows. C’était la description (théorique, car je ne crois pas que cela ait été mis en pratique) d’une application « coup de vent par la fenêtre ». Elle avait pour vocation de tout chambouler dans le bureau windows et donc d’obliger l’utilisateur à ranger de nouveau.
C’est une fiction amusante mais je ne crois pas que cela soit l’explication du paradoxe.
Il me semble que la principale explication vient de la contrainte commerciale et marketting. Elle oblige à faire des applications sans cesse plus grosse (avec plus de fonctionnalités) et toujours en mouvement.
La conjugaison des 2 entraine l’impossibilité de se doter de point de repères. Il faut sans arrêt migrer. On se retrouve face à un catalogue de fonctionnalités dont on a que faire. Mais pour savoir si l’on en aurait pas un usage, il faut passer des heures à les comprendre.
Cette considération rejoint un autre paradoxe de l’informatique. En effet, programmes et données sont codés de telles façons que techniquement leur durée de vie devient potentiellement infinie. Pourtant, quasiment rien n’a une obsolescence plus rapide que le matériel, les logiciels ou les formats informatiques !
Ne vous en faites pas, il y a toujours quelqu’un qui paie pour cela ;)