7 décembre 2007
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Il ne vous aura pas échappé que je procède à des recherches sur la « chasse au trésor » intitulé la chouette d’or. L’auteur en est Max Valentin.
On peut définir le contenu de cette chasse (les énigmes, les solutions) comme « un monde à part ». Dans ce monde la notion de vérité est particulière. En tant que « maître du jeu », c’est Max qui est LE juge du succès et de l’erreur. On peut identifier succès = vérité, sinon il n’y a pas de vérité dans ce monde là.
Cette situation est analogue à celle des jeux de rôle où le juge définitif est le maître du jeu. Il y a différence : les joueurs peuvent dialoguer, négocier avec lui. Les joueurs acceptent cette « dictature » en échange d’un « intérêt à jouer ». La responsabilité du maître du jeu est de sauvegarder cet intérêt. Personnellement, il me semble que l’intérêt des jeux de rôle réside dans l’équilibre, la tension, le suspens, la cohérence. Mais à chacun de voir.
Pour ce qui est de notre chasse au trésor, l’hypothèse est qu’il y a une chouette en bronze cachée quelque part et que celle-ci peut être échangée contre une chouette en or. C’est le seul engagement de Max.
En sus, Max a dit que la résolution de la chasse est logique et rigoureuse. Cela semble assez naturel pour des énigmes. Je considère que c’est une contrainte très forte. Cela signifie que la vérité de max ne résulte pas d’un caprice, d’un arbitraire, mais peut être trouvée par quelqu’un faisant preuve de logique et de rigueur. Après plus de 14 ans de recherches infructueuses par de nombreux chercheurs, on peut affirmer que cette chasse est ardue. En conséquence, faire preuve de logique et de rigueur est absolument nécessaire : il n’est pas question de compter uniquement sur la chance.
C’est en cela que la recherche des énigmes rejoint mes préoccupations sur la vérité. En effet, la « vérité de max » utilise nécessairement la logique commune. La logique commune utilise des hypothèses (des faits supposés vrais). Donc, les solutions des énigmes doivent obligatoirement utiliser des hypothèses culturelles qui se trouvent dans des documentations « courantes ». Il est tout à fait possible que le choix de ces documentations et surtout de ces hypothèses soit incongru : chaque énigme peut se placer dans un (ou plusieurs) « contexte d’interprétation » spécial. C’est généralement là que réside la difficulté de résolution des énigmes : trouver le bon contexte d’interprétation.
Il y a un parallèle entre Max construisant ses énigmes et un éventuel Dieu créant le monde (et ses lois). Le même parallèle existe entre les chercheurs creusant les énigmes et les scientifiques cherchant les « lois de la nature ». Malgré tout il y a des différences : max a pioché dans la culture « ambiante préexistante », « Dieu » est « parti de rien ». En conséquence, le chercheur du trésor doit tenter d’appliquer des cadres culturels alors que le scientifique doit expérimenter.
Si on fait de la théologie, on peut supposer une « psychologie de Dieu » et donc orienter la recherche scientifique (Dieu n’aurait jamais fait cela ! ou bien, il a sûrement fait ceci !). De la même manière, si l’on pouvait connaître le profil psychologique de max (et surtout son CV), on pourrait orienter les recherches (puisqu’il est nul en science, ce n’est pas la peine de creuser cette voie, puisqu’il est féru d’Histoire, il faut fouiner par là,…). Là les chercheurs de chouette disposent d’un atout : les madits (max a dit). Max a répondu à des questions de chercheurs sur minitel pendant 8 ans. Des réponses en théorie « au premier degré », comportant des auto limitation (pas de question portant sur des substitution ou sur des hypothèses de solution,…). Je n’ai pas le goût pour exploiter cette masse d’information. Il semble méticuleux et amoureux des mots. Mais sur les milliers de madits, il y a certainement beaucoup d’erreurs, de contradiction. Bref Max n’est pas Dieu.
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