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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 09:01

Je me suis souvent interrogé sur le problème de la « prise de décision ». A ma connaissance, cela ne constitue pas un champ de recherche très documenté.

 

 

Je crois que majoritairement (voire très majoritairement), les décisions sont irrationnelles. Le mécanisme est le suivant : on prend un décision et ensuite on construit un argumentaire pseudo rationnel pour l’expliquer (le justifier, le vendre, le défendre,…). Cette croyance va à l’encontre du mythe de « l’être-humain-animal-rationnel ». Ceci étant posé, cela n’avance pas d’un pouce dans la connaissance de ce qui nous fait décidé…

 

 

Un autre constat que j’ai fait est plus théorique et presque paradoxal. Supposons que l’on soit face à un choix entre 2 options A et B.  On peut être dans 2 situations. La première est que les options A et B sont facilement classables : par exemple A>>B. Le choix « A » va donc de soi. On peut considérer qu’il n’a même pas à être expliqué. La seconde est que les opérations A et B sont « proches ». La démarche rationnelle veut alors que l’on dresse un tableau comparatif des avantages et inconvénients, que l’on donne une pondération aux critères, que l’on somme et que l’on choisisse celui qui a la meilleur score. Mais en pratique, ce n’est pas si rationnel que cela. En effet, la détermination et la pondération des critères sont subjectives et aléatoires. De plus les scores obtenus restent proches. On peut aussi considérer que A et B étant proches, d’un point de vue « global », le choix de l’une des 2 options n’est pas si importantes que cela. Finalement, ce qui importe c’est de faire un choix, l’option choisie est largement secondaire. Remarque : je parle de celui qui fait le choix pas de ceux qui le subissent. Il se peut tout à fait que pour eux la différence entre A et B soient grande et que s’ils avaient à choisir… (Mais on est alors dans la première situation).

 

En conséquence, on peut dire que lors d’un choix de ce genre, soit il s’impose soit il n’a pas vraiment d’importance. Etonnant non ?

 

 

Toujours sur ce sujet, j’ai constaté que pour un « vrai décideur » l’important est de faire un choix et de s’y tenir. La recherche du choix optimum est presque une perte de temps. Il n’existe quasiment pas de « mauvais choix ». L’indécision est bien pire. Ceci dit, les vrais décideurs sont rares, la vaste majorité des décideurs potentiels fuient ce genre de responsabilité.  Ils appliquent ce que je dénomme la méthode « brownienne ». Plutôt que prendre des responsabilités en effectuant un choix, ils laissent toutes les options ouvertes. En conséquence, tout le monde s’agite dans tous les sens. Au fil du temps, il sort fatalement quelquechose de cette agitation. On peut considérer que de façon analogue à la sélection naturelle, une ou plusieurs des actions entreprises sera un succès et c’est celle-ci qui sera mise en avant. « L’irresponsable en chef » peut alors voler au secours de la victoire et recueillir les fruits du succès. Vous croyez que j’affabule ?

 

 

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commentaires

E
   La ligne coube A et B est la ligne la plus belle pour aller d'un point à un autre. Une personne à mi temps A le matin et B le soir. C'est un argument facile pour elle de contester  la valeur son travail meilleur en A en présence B  et réciproquement.  Dominants dominés du code des singes humains. Le territoire de patte levé des chiens d'un territoire est - il  différent de l'origine référente des tags des bandes d'un marquage identitaire?  <br /> Merci pour ton blog. Derrière cet écran, je pense qu'il y a un personne dont " l'intelligence" de l'interrogation est révélatrice d'une philosophie humaine digne de respect. <br /> E.T DELTA<br />  
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