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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 14:51

Il transparait, au fil de mes errements, que la « vérité vraie », la « certitude sûre de sure » est inatteignable. Finalement, à défaut d’avoir cela, on peut revoir à la baisse l’ambition d’une « démarche de connaissance ». Je pense qu’elle peur se formuler ainsi : « va-t-on vers plus de vérité ? ». C’est donc l’idée d’un progrès. Plus de connaissance, plus de précision, plus de pertinence, plus de réussite dans la mise en œuvre (expérience)…

 

Il me vient l’idée de la « convergence asymptotique ». En général, la fonction convergente ne touche pas l’asymptote. La question se formule aussi : « est-ce que nos pratique de « connaissance » assure cette convergence ? ».

 

Cette convergence se traduit par la convergence vers 0 de l’écart entre la fonction et l’asymptote. Il faut sans doute renverser les choses pour ce qui nous préoccupe. Notre discours est connu alors que la vérité ne l’est pas. En analyse mathématique c’est l’inverse, l’asymptote est une droite bien maîtrisée alors que la fonction est plus obscure.

Il s’agit donc d’estimer l’erreur et de vérifier que l’on tend bien vers une réduction des « erreurs ». Le plus ardu dans l’affaire est l’estimation de l’erreur. Comment mesurer un écart par rapport à un tel inconnu ?

 

C’est donc d’un processus dont il est question. Et la caractéristique d’un processus c’est que ses « réalisations » (ses occurrences) se répètent. Inutile d’espérer la vérité en « une fois ». Finalement c’est bien la qualité du processus qui permet d’espérer le « progrès ».

On commence à bien appréhender la notion de processus et leur maîtrise. Il s’agit d’un enchainement plus ou moins complexe d’activité qui sont elles mêmes plus ou moins complexes.

En supposant un processus complètement décrit. Sa mise en œuvre se heurte à plusieurs problèmes

-          La défaillance dans une activité

-          La défaillance dans l’enchainement d’activité du processus (par rapport à la documentation)

-          L’erreur dans la conception (documentaire) du processus par rapport à sa finalité.

Ici, la finalité c’est de produire une connaissance dont l’écart à la vérité se réduise.

Des activités de contrôles (dont la mesure et le pilotage) peuvent (et doivent) être prévues pour remédier aux défaillances de type 1 et 2. C’est le genre de feed back qui intervient pour faire évoluer la description du processus lui-même (cycle de progrès). On pourra remarquer que dans un processus bien contrôlé, la très grande majorité des activités sont du contrôle (y compris mesure et pilotage). Dans les processus réels qui doivent avoir une rentabilité économique, il est clair que l’on fait de très large impasse sur des points de contrôle qui paraissent sans importance ou très improbable. Mais pour notre « soif de vérité », foin de la rentabilité économique. On peut imaginer (dans l’idéal) que tous les contrôles imaginables soient mis en place.

 

Il reste alors la question de la conception du processus.

On trouve une description de la méthode scientifique ici : http://www.pensee-unique.fr/methode.html

Observer –> hypothèse -> tester -> valider par de multiples résultats

  + Tester -> Revoir les hypothèses 

Ici http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_scientifique

On voit que la méthode scientifique et plutôt une collection de pratiques (généralement spécialisées). Elles ne sont pas nécessairement contradictoires. Mais il est clair qu’elles ne sont pas équivalentes entre elles en terme de processus (la question est ouverte en terme de résultat).

 

Je remarque que la méthode ne suit pas la description classique d’un processus qui elle est « orientée client ». Dans notre cas cela devrait être Fait -> Explication validée du fait.

 

Je propose le chainage suivant :

Fait -> Cadrage par rapport au corpus de théorie en cours -> Observation (mesures) -> Comparaison par rapport à la théorie en cours -> Explication du fait qui conforte la théorie.

Il se peut que le cadrage ne soit pas possible : alors, il faut proposer un autre cadrage : hypothèse sur le fait.

Il se peut que l’observation ne soit pas possible ou rate. Alors, on reste le bec dans l’eau.

Il se peut enfin que la comparaison par rapport à la théorie en cours soit un « os ». On a alors un fait d’exception. A lui seul il ne justifie pas une remise en cause de l’édifice théorique. Si le cadrage a utilisé une hypothèse « nouvelle », elle peut ou non venir la conforter.

 

En parallèle de cela, la recherche est plutôt « libre ». Il me semble qu’en l’espèce, tout cadrage normatif est voué à l’échec.

Recherche intellectuel sur les théories en cours (et des faits d’exception) –> Imagination d’une expérience -> Fait.

 

Le basculement a lieu quand la somme des faits d’exception impose un changement dans le corpus de théories. C’est une question de poids relatif.

 

Il faudrait aussi ajouter les contrôles de contrainte portant sur la cohérence de chaque théorie et de l’ensemble des théories en cours.

Je note aussi que tout cela suppose l’établissement précis d’un corpus de théorie en cours, d’un recensement des faits observés et validés (et des autres). C’est loin d’être aussi simple que cela. Beaucoup de travail administratif !

 

Au final, est-ce que ce processus satisfait à son objectif ?

J’ai l’impression que oui. Mais comment le montrer ? Est-ce que l’on obtiendrait bien la convergence souhaitée en supposant tous ces points remplis ? On peut effet imaginer que l’on n’ait qu’un errement sans fin et erratique (de type fractal, chaotique : en physique par exemple, on peut considérer que la relativité générale est une extension de la mécanique qui est donc une approximation, par contre la physique quantique est bien un « bond » vers autre chose et non pas un petit pas vers une asymptote), bref que l’on se fasse balader par Dieu.)

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